enquêteComment les gendarmes ont identifié les suspects du meurtre de Thomas ?

Mort de Thomas à Crépol : Comment les gendarmes ont identifié et localisé les suspects ?

enquêteSept suspects ont été interpellés mardi après-midi par les militaires du GIGN près de Toulouse, et deux autres individus ont été arrêtés à Romans-sur-Isère
Une cinquantaine de militaires du GIGN ont été mobilisés pour interpeller les suspects du meurtre de Thomas près de Toulouse. (Illustration)
Une cinquantaine de militaires du GIGN ont été mobilisés pour interpeller les suspects du meurtre de Thomas près de Toulouse. (Illustration) - Nicolas Messyasz / SIPA  / SIPA
Thibaut Chevillard

Thibaut Chevillard

L'essentiel

  • La gendarmerie nationale a interpellé « sept » personnes « aux environs de Toulouse » dans le cadre de l’enquête ouverte après la mort samedi soir de Thomas, 16 ans, à Crépol (Drôme) lors d’une fête communale, a annoncé mardi le ministre de l’Intérieur. Une cinquantaine de militaires du GIGN ont été mobilisés lors de cette opération.
  • Deux autres suspects ont également été interpellés à Romans-sur-Isère.
  • Un jeune, suspecté d’avoir porté les coups de couteau qui ont entraîné le décès du lycéen, fait partie des sept personnes interpellées.
  • Depuis les faits, les enquêteurs de la section de recherches de Grenoble ont auditionné plus de 70 témoins, disséqué les images des caméras de surveillance, et analysé les connexions aux relais téléphoniques du secteur.

Deux jours après la mort de Thomas, 16 ans, dans la Drôme, l’enquête s’accélère. Sept suspects ont été interpellés dans les « environs de Toulouse », a annoncé ce mardi le ministre de l’Intérieur. « L’enquête dira si ce sont les personnes qui sont les auteurs de ce crime odieux », a indiqué Gérald Darmanin lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Selon les informations de 20 Minutes, les mis en cause ont été interpellés un peu avant 15 heures, par le GIGN.

« Deux autres suspects ont également été interpellés » mardi en fin d'après-midi à Romans-sur-Isère, a indiqué le procureur de Valence.

L’opération, qualifiée de « sensible » par une source proche du dossier, a nécessité la mobilisation d’une cinquantaine de militaires de la gendarmerie, lourdement armés. Parmi les suspects, se trouve un jeune adulte suspecté d’avoir porté les coups de couteau mortels au lycéen. Tous ont été placés en garde à vue par les enquêteurs de la section de recherches de Grenoble, qui étaient à leurs trousses depuis la nuit du drame.

Coups de couteau

Selon les éléments communiqués lundi par le procureur de Valence, Laurent de Caigny, tout a commencé dans la nuit de samedi à dimanche. Le comité des fêtes de Crépol (Drôme), un village de 500 habitants situé à une vingtaine de kilomètres de Romans-sur-Isère, organisait un bal, accessible sur inscription. Vers 2 heures du matin, alors que la soirée touchait à sa fin, au moins une dizaine de jeunes ont tenté de s’introduire dans la salle. Un incident a éclaté avec l’un des quatre agents de sécurité qui filtraient les entrées. Au cours de cette bagarre, le vigile a été blessé avec une arme blanche.

Plusieurs personnes qui participaient à la soirée sont venues l’aider. Trois d’entre elles ont reçu des coups de couteau et ont été grièvement blessées. Elles ont été évacuées vers un hôpital de Lyon en urgence absolue. Thomas, 16 ans, est décédé durant le transport. Le pronostic vital de deux autres jeunes blessés, âgés de 28 et 23 ans, n’est plus engagé, nous indique une source proche du dossier.

Documents perdus sur place

Les agresseurs, eux, ont pris la fuite avant l’arrivée des forces de l’ordre. Le parquet de Valence a ouvert une enquête pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée. Les investigations ont été confiées aux gendarmes de la section de recherches de Grenoble. Une cinquantaine d’enquêteurs sont mobilisés depuis les faits pour identifier et retrouver les suspects. Ils ont entendu plus de 70 témoins et disséqué les images des caméras de surveillances et les vidéos de la scène filmée par les participants à la soirée.

Les gendarmes ont également exploité les indices recueillis sur les lieux et analysé les connexions aux relais téléphoniques du secteur pour isoler les numéros des jeunes du groupe. Selon Le Parisien, les enquêteurs ont identifié les suspects grâce aux documents qu’ils ont perdus sur place, en particulier une carte de bus.

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