niveau scolaireGabriel Attal annonce une série de mesures pour « élever le niveau »

Education nationale : Gabriel Attal annonce une série de mesures sur le redoublement pour « élever le niveau »

niveau scolaireLe ministre de l’Education nationale estime qu’il « faut revoir » la « question du tabou du redoublement » et promet de « prendre des décisions » à ce sujet
Gabriel Attal, ministre français de l'éducation et de la jeunesse, à Paris le 22 novembre 2023.
Gabriel Attal, ministre français de l'éducation et de la jeunesse, à Paris le 22 novembre 2023. - Tom Nicholson//SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Un élève qui rentre en 6e sans savoir lire ou compter, c’est quasiment de la maltraitance », a estimé Gabriel Attal. Le ministre de l’Education nationale a affirmé mercredi qu’il « faut revoir » la « question du tabou du redoublement » et promis de « prendre des décisions » à ce sujet, qu’il annoncera début décembre.

Gabriel Attal a prévu de faire une série d’annonces le 5 décembre « pour élever le niveau général » des élèves, en particulier au collège où sa proposition de « groupes de niveau » en maths et français fait débat. « Comment voulez-vous apprendre l’histoire-géo si vous ne savez pas lire ? La physique-chimie sans savoir compter ? », a insisté le ministre. « Il faut prendre des décisions ». « Je les assumerai », a-t-il ajouté, donnant « rendez-vous début décembre » pour en connaître le détail.

La question controversée du redoublement

Le redoublement, dont la France a longtemps été la championne, n’a jamais été interdit dans le pays mais simplement rendu exceptionnel en 2014 par un décret de la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Puis Jean-Michel Blanquer a décidé, dès son arrivée au ministère de l’Education nationale en 2017, de modifier les règles pour que « le redoublement reste possible quand c’est dans l’intérêt de l’élève, et dans des cas qui doivent rester rares ».

Pour Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-SNUipp, principal syndicat du primaire, « penser que le redoublement peut être bénéfique pour un enfant est une croyance car aucune étude ne le démontre. Il faut donc arrêter les déclarations de comptoir », a-t-elle asséné. « Parler de groupe de niveau, de redoublement est une manière conservatrice de voir l’école et ce n’est pas la nôtre car tout cela repose sur une forme de tri des élèves », regrette Jérôme Fournier, secrétaire national du SE-Unsa.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges, lycées) estime aussi que cela peut créer une « école à deux vitesses » avec « les bons d’un côté et les moins bons de l’autre ». Mais, concède-t-elle, le redoublement « peut être une solution dans certains cas » au collège et au lycée.