RécapScholz face à Poutine au 637e jour de guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Olaf Scholz demande à Poutine de « retirer ses troupes » et l’UE s’efforce de rassurer Kiev

Récap« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Le chancelier allemand Olaf Scholz s'exprime lors d'une conférence de presse le 22 novembre 2023, lors des 32e consultations intergouvernementales germano-italiennes.
Le chancelier allemand Olaf Scholz s'exprime lors d'une conférence de presse le 22 novembre 2023, lors des 32e consultations intergouvernementales germano-italiennes. - AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
  • Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
  • Ce mercredi, lors du premier G20 virtuel, Olaf Scholz a exhorté Vladimir Poutine à mettre fin au conflit.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Lors du premier G20 en ligne auquel participait le président russe depuis le début de la guerre, Olaf Scholz a exhorté Vladimir Poutine à mettre fin au conflit, à cesser l’agression de l’Ukraine par la Russie. « Je l’ai appelé à retirer ses troupes du territoire de l’Ukraine afin que cette guerre se termine enfin », a déclaré le dirigeant allemand, lors d’une conférence de presse à Berlin avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni.

La participation de Poutine à ce G20 (comprend les 19 plus grandes économies du monde ainsi que l’UE et l’Union africaine) était « une bonne occasion » de dire clairement comment rétablir la paix en Ukraine : « C’est la Russie qui a agressé l’Ukraine et pour rétablir facilement la paix, il suffit que la Russie retire ses troupes. » La dirigeante italienne a abondé dans le sens de Scholz : « Nous avons encore une fois insisté sur notre position » auprès de la Russie lors du sommet virtuel du G20. « Le plus simple serait un retrait des troupes (russes). »

La phrase du jour

« Un cadeau pour Poutine »

C’est l’ironique nom d’une collecte de fonds en ligne, créée pour offrir un hélicoptère Black Hawk à Kiev, sur fond de craintes d’un désengagement occidental envers l’Ukraine. Depuis son lancement, le projet tchèque de financement participatif a recueilli l’équivalent de 23,1 millions d’euros auprès de plus de 188.000 donateurs, pour l’achat d’un char, d’un lance-roquettes, d’un système de déminage, de drones et de munitions. Traduit en six langues, le site tchèque vise désormais à collecter des fonds pour l’achat de cet hélicoptère Black Hawk, d’une valeur estimée à 3,6 millions d’euros.

Le chiffre du jour

300. C’est le nombre de migrants qui attendent dans l’Arctique russe de passer en Finlande, selon Moscou « Des citoyens étrangers ne peuvent franchir la frontière à cause de la partie finlandaise. Ce pays de l’Otan crée artificiellement un embouteillage », a dénoncé sur Telegram le Andreï Tchibis, gouverneur de la région russe de Mourmansk. Pour rappel, Helsinki a fermé des points de passages, accusant Moscou d’orchestrer une crise migratoire.

La tendance du jour

L’Union européenne s’efforce coûte que coûte de rassurer l’Ukraine avant un sommet européen en décembre, déjà jugé « très difficile », dont Kiev attend pourtant avec impatience qu’il récompensera ses efforts en vue de rejoindre l’UE. Or, rien ne dit que les 27, réunis à la mi-décembre à Bruxelles, parviendront à s’entendre sur l’ouverture de négociations d’adhésion avec l’Ukraine, étape indispensable avant son accession à l’Union européenne.

Le président du Conseil européen Charles Michel est venu mardi à Kiev rencontrer le président Volodymyr Zelensky et l’assurer du soutien sans faille de l’Europe. Multipliant les mises en garde à l’adresse des Européens, Charles Michel a toutefois semblé préparer le terrain à un non des 27 à l’Ukraine le mois prochain. Car si la plupart des 27 sont convaincus de l’importance stratégique d’une adhésion de l’Ukraine, certains traînent les pieds. Un accord sur l’Ukraine ou sur la Moldavie, autre pays de la région qui attend l’ouverture de négociations d’adhésion, requiert l’unanimité des 27. Or, la Hongrie de Viktor Orban s’est montrée jusqu’à présent inflexible, bloquant par exemple une aide européenne de 500 millions d’euros à l’Ukraine.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Et elle n’est pas la seule. Plusieurs pays européens sont très prudents vis-à-vis de ce grand pays agricole de 40 millions d’habitants, et redoutent les déstabilisations que son adhésion pourrait provoquer. Les besoins de l’Ukraine sont immenses, et certains Etats membres deviendront débiteurs nets auprès de l’UE après avoir été bénéficiaires nets pendant des années. Enfin, certains pays s’inquiètent également du sort des pays des Balkans qui frappent aussi à la porte de l’Europe. Ils réclament des avancées en décembre en échange d’un oui à l’Ukraine. Or, plusieurs autres estiment qu’un pays comme la Bosnie, par exemple, est loin d’être prêt.

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