TensionsLa Chine lance des exercices militaires à la frontière avec la Birmanie

La Chine lance des exercices militaires à la frontière avec la Birmanie, en proie à des troubles

TensionsDes rebelles se sont emparés de sites militaires et d’une ville importante en Birmanie
Un hélicoptère chinois lors d'un exercice militaire. (illustration)
Un hélicoptère chinois lors d'un exercice militaire. (illustration) - GREG BAKER / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Pékin veille. La Chine a débuté ce samedi des exercices militaires le long de sa frontière avec la Birmanie, alors que ce pays est en proie à des combats internes. Depuis un mois, une alliance de plusieurs mouvements insurgés représentant des minorités ethniques a lancé une importante offensive contre l’armée, dans les régions proches de la frontière chinoise. Ces rebelles se sont emparés de dizaines de positions militaires et d’une ville stratégique pour le commerce avec la Chine. Les affrontements se sont intensifiés notamment dans de vastes zones du Nord de l’Etat birman de Shan, près de la frontière chinoise, forçant localement plus de 80.000 personnes à quitter leurs foyers d’après l’ONU.

Dans ce contexte, l’armée chinoise a lancé des « exercices de combat réel » le long de la frontière avec la Birmanie, a indiqué samedi son commandement Sud dans un communiqué, qui ne précise ni la durée des opérations ni le nombre de soldats impliqués. Ces exercices visent à « tester la capacité des troupes […] à contrôler et fermer les frontières et à frapper avec une puissance de feu », souligne l’armée, assurant être « prête à répondre à toutes sortes d’urgences ».

Les ressortissants chinois appelés à quitter « au plus vite » la zone

La Chine a informé l’armée birmane de ces exercices, a déclaré samedi le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun. Vendredi, les médias birmans soutenus par la junte ont affirmé que des opposants à l’armée régulière avaient utilisé des drones pour larguer des bombes sur des véhicules à Muse, une ville située à la frontière. L’attaque, qui a eu lieu jeudi, a détruit 120 véhicules « transportant des biens ménagers, des biens de consommation, des vêtements et des matériaux de construction », selon le Global New Light of Myanmar, un média d’Etat.

Une partie non négligeable des échanges avec la Chine transite précisément dans cette zone. Son blocage depuis plusieurs semaines prive l’armée de liquidités, devenues précieuses dans une économie en panne depuis le coup d’Etat de 2021. Au vu de la détérioration de la situation sécuritaire, la Chine a appelé vendredi ses ressortissants à quitter « au plus vite » le nord de la Birmanie et à se tenir à l’écart des combats.