EMOTIONLes hommages politiques affluent après la mort de Gérard Collomb

Mort de Gérard Collomb : Les hommages politiques affluent, Macron salue un « ami cher »

EMOTIONAncien maire de Lyon et ancien ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb est mort samedi à l’âge de 76 ans
Emmanuel Macron et Gérard Collomb, à Lyon le 24 septembre 2016.
Emmanuel Macron et Gérard Collomb, à Lyon le 24 septembre 2016. - KONRAD K. / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Emblématique maire de Lyon et ancien ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb est mort samedi à l’âge de 76 ans. En septembre 2022, il avait révélé souffrir d’un cancer de l’estomac.
  • Né le 20 juin 1947 à Chalon-sur-Saône, d’un père ouvrier métallurgiste et syndicaliste CGT et d’une mère femme de ménage, cet ancien professeur agrégé de lettres classiques, qui a longtemps incarné l’aile droite du PS, est resté une des figures politiques de la capitale des Gaules dont il a été le maire de 2001 à 2017 puis de 2018 à 2020 après un bref passage place Beauvau.
  • Emmanuel Macron salue un « soutien de la première heure » et un « artisan de la victoire » lors la présidentielle de 2017. Élisabeth Borne décrit un « infatigable serviteur de l’État ».
  • Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, estime que « sa vision, lucide sur les maux de notre société, va nous manquer ». Pour Marine Le Pen, « sa crainte d’une France fracturée doit nous interpeller plus que jamais ».

La classe politique française pleure Gérard Collomb. Emmanuel Macron et son épouse ont ainsi salué samedi dans un communiqué la mémoire d’un « ami cher », « un maire qui voua ses talents exceptionnels de dialogue et d’imagination pour bâtir une ville à son image », un « homme d’Etat qui incarnait l’ascension et l’autorité républicaines ».

L’ancien maire de Lyon, mort samedi à l’âge de 76 ans, a été un « soutien de la première heure » et un « artisan de la victoire » d’Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017. Son « engagement républicain et son expérience des questions de sécurité » lui valant « d’être nommé ministre de l’Intérieur, ministre d’État dans le gouvernement d’Édouard Philippe », rappelle l’Élysée.

Un homme « libre de sa parole », selon l’Élysée

« Place Beauvau, pendant seize mois, il mit en œuvre une politique de proximité pour la police, de fermeté face à l’immigration illégale, de réarmement législatif et opérationnel face à la menace terroriste, de défense des valeurs républicaines et laïques », poursuit le texte. « En retrait peu à peu de la vie nationale, mais toujours conseiller municipal et métropolitain, libre de sa parole, Gérard Collomb était revenu à Lyon, là où même accomplis, tous ses chemins de combat et de progrès le ramenaient ». Gérard Collomb avait toutefois pris ses distances avec le chef de l’Etat après sa démission de Beauvau en 2018.

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Sur X, Élisabeth Borne a pour sa part décrit un « infatigable serviteur de l’État, républicain, compagnon de la première heure du Président ». Selon la Première ministre, il « a servi les Français toute sa vie, comme maire de Lyon, comme ministre de l’Intérieur. Nous perdons un grand homme ».

François Hollande est lui aussi revenu sur le parcours de l’ancien ministre. « Gérard Collomb aura aimé passionnément sa ville de Lyon. Comme parlementaire d’abord, comme maire pendant près de 20 ans il l’aura non seulement servie avec dévouement mais transformée avec ambition ». Il « fut aussi un militant. Il contribua à la refondation du PS avec François Mitterrand puis Pierre Mauroy. Il pensait poursuivre son engagement social démocrate en choisissant de marcher sur un autre chemin. Comme ministre, il n’eut pas le temps de traduire en actes sa lucidité sur les risques de fracturation de notre société. Gérard était doté d’une inépuisable ténacité, d’un rare courage et d’une vive intelligence ».

Éric Ciotti « retiendra la pertinence de son sombre diagnostic »

Le secrétaire général de Renaissance dit avoir appris « avec émotion le décès de Gérard Collomb. Il fut l’un des premiers à rejoindre Emmanuel Macron. Nous lui devons tant ». Sur X, Stéphane Séjourné « salue un compagnon de route, un immense maire de Lyon, un grand ministre de l’intérieur ». Sur le même réseau social, Éric Ciotti indique avoir appris cette nouvelle « avec beaucoup de tristesse ». Selon le président de LR, l’ancien ministre était « un grand républicain. On retiendra la pertinence de son sombre diagnostic en quittant la place Beauvau : "Demain, nous vivrons face à face". Cela se réalise hélas tous les jours. Il a servi Lyon et la France avec passion et compétence. Ses engagements ont été souvent déçus et mal récompensés ».

Le ministre du Travail Olivier Dussopt estime pour sa part que « La ville de Lyon ne serait pas ce qu’elle est sans lui », concluant son message par : « Bâtisseur, visionnaire. Merci ». Pour l’ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner : « Gérard Collomb était Lyon. Homme de terrain et de conviction, acteur du dépassement politique, engagé au service de la France et du ministère de l’Intérieur, il a su inspirer et écrire une nouvelle page pour le pays. Respect pour l’érudit, le passionné ».

Un maire « transformateur et humaniste »

Le RN s’est joint également aux hommages de la classe politique. Pour Marine Le Pen, « le destin de Gérard Collomb est indissociable de celui de la ville de Lyon. Sa crainte d’une France fracturée doit nous interpeller plus que jamais ». « " Aujourd’hui on vit côte à côte… Je crains que, demain, on vive face à face ". Tel était l’avertissement lancé à la France par un de ses anciens ministres de l’Intérieur », écrit sur X Jordan Bardella, le président du Rassemblement national.

La mort de l’ancien ministre fait également évidemment réagir les personnalités de sa région. Pour Laurent Wauquiez, président d’Auvergne-Rhône-Alpes, « Gérard Collomb a voué sa vie à Lyon. Il l’a façonnée autant qu’il l’a adorée. Homme de grande culture et d’une grande finesse, il a été un grand serviteur de sa ville et de son pays. Sa vision, lucide sur les maux de notre société, va nous manquer ». Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet salue, lui, ce « maire transformateur et humaniste qui aura marqué à jamais l’histoire de Lyon ».