DRômeA Crépol, Véran alerte sur le « risque d’un basculement » de la société

Mort de Thomas à Crépol : Olivier Véran alerte sur le « risque d’un basculement » de la société

DRômeLe porte-parole du gouvernement était en déplacement lundi à Crépol, où a été tué le jeune Thomas à l’issue d’un bal
Olivier Véran s'est rendu ce lundi à Crépol, où a été tué le jeune Thomas.
Olivier Véran s'est rendu ce lundi à Crépol, où a été tué le jeune Thomas.  - Chang Martin/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La mort de Thomas fait courir « le risque d’un basculement » de la société, a estimé ce lundi Olivier Véran qui était en déplacement dans le village endeuillé de Crépol (Drôme), où a été tué le jeune Thomas.

Ce qui a coûté la vie à ce jeune homme de 16 ans n’est pas « une simple rixe en marge d’un bal de village », a souligné le porte-parole du gouvernement, estimant que ce « drame fait courir le risque d’un basculement » de la société, « si nous ne sommes pas à la hauteur ».

Pour ce faire, « c’est à la justice de rendre justice. Pas aux Français eux-mêmes », a-t-il poursuivi, en rappelant que neuf suspects ont déjà été mis en examen, notamment pour « meurtre en bande organisé » un chef passible de la perpétuité.

« La justice permet de ne pas céder à la tentation de la vengeance par la violence dont se sont rendues coupables à Romans les factions de l’ultradroite animées par la haine et par le ressentiment », a-t-il ajouté.

« La violence ne doit pas répondre à la violence »

« La violence ne doit pas répondre à la violence », a-t-il dit en fustigeant « ceux qui crient vengeance au lieu de réclamer justice ». Des dizaines de militants de la mouvance identitaire, venus de toute la France, se sont retrouvés samedi et dimanche à Romans-sur-Isère, ville voisine de Crépol où Thomas étudiait et où vivent certains des suspects poursuivis pour leur participation aux violences qui ont conduit à la mort du jeune lycéen.

Venus « pour en découdre » selon les autorités, les militants cagoulés ont été repoussés samedi soir par les forces de l’ordre qui ont procédé à une vingtaine d’interpellations. Un militant a été molesté et dénudé par des inconnus pendant le défilé organisé à proximité du quartier de la Monnaie, dont seraient issus certains des suspects.

« Vous n’en pouvez plus de ces bandes violentes »

Dimanche, un nouveau rassemblement d’ultradroite a débouché sur sept interpellations, dont quatre jeunes venus du quartier sensible de la Monnaie.

Olivier Véran a assuré lundi que le gouvernement était « lucide » face à la « violence qui déferle parfois en solitaire mais qui se conjugue en meute, qui, chaque fois et partout où elle frappe, exacerbe un peu plus les tensions dans notre société ».

« Vous n’en pouvez plus de ces bandes violentes, nous non plus », a-t-il lâché, en promettant « la mobilisation pleine et entière du gouvernement pour garantir la sécurité de tous les citoyens ».