Récap'La Russie prend un village, les routiers polonais bloquent la frontière

Guerre en Ukraine : La Russie prend un village, les routiers polonais bloquent toujours la frontière avec l’Ukraine

Récap'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Les camions ne passent plus la frontière entre la Pologne et l'Ukraine. (illustration)
Les camions ne passent plus la frontière entre la Pologne et l'Ukraine. (illustration) - Emmi Korhonen / Lehtikuva / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
  • Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
  • Ce mercredi, la Russie affirme avoir pris un village près de Bakhmout et la frontière entre la Pologne et l’Ukraine est toujours bloquée.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

La Russie a affirmé mercredi avoir pris un village près de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, une zone ravagée par les combats où les armées russe et ukrainienne s’affrontent depuis plus d’un an. « Soutenues par l’aviation et l’artillerie », des unités russes « ont libéré la localité d’Artiomovskoïe », dans la région de Donetsk, a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué, utilisant le nom russe de la localité de Khromove.

Selon des images satellites, le village de Khromove, situé à l’extrémité ouest de Bakhmout, était constitué de quelques rues et dizaines de maisons avant le début de l’offensive russe. Depuis la prise très difficile de Bakhmout au mois de mai, les forces russes n’avaient pas progressé dans cette région, et perdaient même du terrain ces dernières semaines.

La phrase du jour

« L’accord de loyauté, c’est une autorisation des autorités de la Fédération de Russie pour laisser entrer un citoyen étranger en Russie et l’accord d’un citoyen étranger entrant en Russie pour respecter des interdictions instaurées. » »

Le ministère russe de l’Intérieur travaille à une obligation pour les étrangers se rendant en Russie de signer un « accord de loyauté » leur interdisant de critiquer la politique du Kremlin, en pleine répression des voix dissidentes depuis l’offensive en Ukraine. Selon ce document, consulté par TASS, un citoyen étranger signant cet accord n’aura notamment pas le droit pendant son séjour de « discréditer, sous toute forme, la politique extérieure et interne de la Russie ».

Il sera également interdit « d’abuser du droit de la liberté d’information, notamment en diffusant des informations visant à déprécier ou à nier des valeurs morales importantes inscrites dans la Constitution ». Ces « valeurs » à ne pas critiquer concernent notamment « l’idée du mariage comme l’union entre un homme et une femme » (inscrite dans la Constitution depuis 2020).

Le chiffre du jour

21. Comme le nombre de drones abattus par l’armée de l’air ukrainienne durant une nouvelle série de frappes nocturnes. « Au total, les frappes ont impliqué 21 drones Shahed-136/131 et trois missiles Kh-59 », a-t-elle précisé sur les réseaux sociaux, affirmant avoir abattu tous les drones et deux des missiles. En retour, la mairie de Moscou a indiqué qu’un drone ukrainien avait été abattu au-dessus de la capitale russe.

La tendance du jour

Le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billström a affirmé avoir reçu l’assurance de son homologue turc Hakan Fidan que son pays ratifierait l’adhésion de la Suède à l’Otan « dans quelques semaines », après des mois de blocage. Si Tobias Billström a relevé cette indication de calendrier de la part de son homologue turc, il s’est aussi montré prudent. « Bien sûr, nous ne prenons jamais rien pour acquis », a-t-il ajouté, lors d’un bref échange avec la presse avant une réunion ministérielle à Bruxelles.

Toujours sur le plan diplomatique, le blocage à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine par les routiers irrite au sein de l’UE. La commissaire européenne aux Transports, Adina Valean, a dénoncé mercredi le « manque d’implication » des autorités polonaises pour trouver une solution, jugeant la situation « absolument inacceptable ». En fin d’après-midi, la Pologne a annoncé mettre en place des « contrôles renforcés » pour les camions ukrainiens retournant en Ukraine, afin de calmer la colère des routiers qui pointent une « concurrence déloyale ».