Michèle Rivasi, eurodéputée écologiste, est décédée
Disparition•« Sa mort inattendue laisse un vide immense », annonce l’eurodéputée Marie Toussaint20 Minutes avec AFP
Elle laisse derrière elle un vide au sein des écologistes à Bruxelles. Eurodéputée EELV depuis 2009, Michèle Rivasi est morte subitement à 70 ans, ont annoncé ce mercredi plusieurs membres des écologistes. « Une combattante de l’écologie s’est éteinte. Michèle Rivasi est décédée. Sa mort inattendue laisse un vide immense », a déclaré Marie Toussaint, tête de liste des écologistes aux européennes sur X.
« Elle était de ces infatigables militantes, conviviale, authentique, accessible. Nous pleurons une grande dame de l’écologie politique », a assuré de son côté Marine Tondelier sur le même réseau social. « C’était une écologiste convaincue (…), luttant contre les lobbies, députée européenne infatigable. Son énergie pour l’écologie, la santé et la vie va nous manquer », a estimé de son côté Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon.
Une « grande dame de l’écologie politique » discrète aux yeux du grand public
Née le 9 février 1953 à Montélimar, Michèle Rivasi, normalienne agrégée de biologie, s’apprêtait à achever son troisième mandat au Parlement européen où elle était notamment connue pour ses positions anti-lobbies pharmaceutiques et anti-pesticides. Peu connue du grand public, cette brune souriante à l’accent provençal et au caractère bien trempé, « ne lâchait jamais rien », lui a rendu hommage Marie Toussaint.
Elle était très populaire auprès des militants écologistes qui l’avaient placée devant Cécile Duflot lors des primaires du parti en 2016 pour la présidentielle. En 2019, elle avait également failli ravir la tête de liste aux européennes à Yannick Jadot. Elle avait fondé en 1986 la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad), deux semaines après la catastrophe de Tchernobyl. Très impliquée dans la lutte contre la pollution de l’air, elle s’est plus récemment illustrée par des prises de position controversées contre la vaccination.
Dès 2017, l’ancienne députée de la Drôme organise ainsi une journée de conférence à Bruxelles incluant la projection du film Vaxxed du médecin Andrew Wakefield, qui établit un lien entre vaccination et autisme. Elle admettra deux ans plus tard avoir « commis une erreur regrettable » en l’invitant, mais déclare toujours « vaccin-critique » et conteste l’utilité de la vaccination contre l’hépatite B chez les enfants. Dès le mois d’avril 2020, elle émet des doutes sur l’efficacité d’un vaccin contre le Covid-19 en raison de la capacité de mutation du virus, avant de comparer le pass sanitaire à l’apartheid sud-africain.