procèsLe verdict attendu ce vendredi pour six ados dans l’affaire Samuel Paty

Assassinat de Samuel Paty : Le verdict attendu ce vendredi pour six adolescents

procèsCes anciens collégiens encourent deux ans et demi d’emprisonnement pour leur implication dans l’assassinat du professeur d’histoire géographie
Six adolescents sont jugés pour leur implication dans l'assassinat en 2020 de Samuel Paty, professeur d'histoire géographie.
Six adolescents sont jugés pour leur implication dans l'assassinat en 2020 de Samuel Paty, professeur d'histoire géographie. - SYSPEO/SIPA / Sipa
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La décision est attendue ce vendredi, après deux semaines de procès. Le tribunal pour enfants de Paris doit rendre ce jour sa décision à l’issue du procès de six anciens collégiens, jugés à huis clos pour leur implication dans l’assassinat en 2020 du professeur Samuel Paty par un jeune djihadiste.

Le procès se termine ce vendredi matin avec les derniers mots des jeunes prévenus. Puis le tribunal se retirera pour délibérer, et devrait rendre sa décision, en audience publique, en fin d’après-midi ou dans la soirée.

Les adolescents, aujourd’hui lycéens, encourent deux ans et demi d’emprisonnement.

Cinq des prévenus, âgés de 14 et 15 ans, sont jugés pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. Ils sont accusés d’avoir surveillé les abords du collège et désigné Samuel Paty à l’assaillant, contre rémunération.

Une sixième adolescente, âgée de 13 ans au moment des faits, comparaît pour dénonciation calomnieuse. Cette collégienne avait, à tort, soutenu que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de la classe de se signaler et de sortir de la classe avant de montrer les caricatures de Mahomet. Elle n’avait en réalité pas assisté à ce cours.

Son mensonge a été à l’origine d’une violente campagne alimentée sur les réseaux sociaux par son père et par un militant islamiste auteur de vidéos qui avaient attiré l’attention sur le professeur. Ils seront jugés lors du second procès.

L’enquête avait retracé comment, en dix jours, le piège s’était refermé sur Samuel Paty : du mensonge de la collégienne aux attaques sur Internet, jusqu’à l’arrivée de l’assaillant devant le collège le 16 octobre, où il avait donné 300 euros à des collégiens pour identifier le professeur qu’il voulait « filmer en train de s’excuser ».

Lors d’auditions pendant l’enquête où ils s’étaient effondrés en larmes, ces collégiens avaient juré avoir imaginé que le professeur se ferait tout au plus « afficher sur les réseaux », peut-être « humilier », « taper »… mais « jamais » que ça irait « jusqu’à la mort ».

Après ce premier procès dans cette affaire, qui avait créée un immense émoi en France et à l’étranger, un autre procès est prévu pour les huit adultes impliqués, fin 2024.