Formule 1A peine suspecté de conflit d’intérêts, Toto Wolff déjà blanchi

F1 : A peine suspecté de conflit d’intérêts, le patron de Mercedes Toto Wolff déjà blanchi

Formule 1Le patron de Mercedes est aussi l’époux de Susie Wolff, directrice générale de la F1 Academy
Toto Wolff pose avec les pilotes Mercedes Lewis Hamilton et George Russell, le 23 novembre 2023 à Abu Dhabi.
Toto Wolff pose avec les pilotes Mercedes Lewis Hamilton et George Russell, le 23 novembre 2023 à Abu Dhabi. - Action Press//SIPA / SIPA
Nicolas Stival

N.S. avec AFP

Toto Wolff n’a même pas eu le temps de trembler. La Fédération internationale de l’automobile (FIA) a jugé qu’il n’y avait pas de situation de conflit d’intérêts concernant le patron de l’équipe Mercedes en Formule 1 et a mis fin à son enquête.

« La FIA estime que le système de gestion de la conformité de la FOM [la société détentrice des droits commerciaux de la F1] est suffisamment solide pour empêcher toute divulgation non autorisée d’informations confidentielles », a révélé dans un communiqué l’instance internationale. « La FIA confirme qu’il n’y a pas d’enquête en cours en matière d'éthique ou de discipline impliquant quiconque », a-t-elle poursuivi.

Une réaction à une information parue dans la presse

Sans jamais citer de nom ou d’équipe, la fédération internationale avait annoncé plus tôt cette semaine se pencher sur un potentiel conflit d’intérêts après avoir « pris connaissance de spéculations dans les médias autour de l’allégation selon laquelle des informations confidentielles auraient été transmises à un directeur d’équipe de F1 par un membre du personnel de la FOM ».

Selon le média Business F1, des patrons d’équipes engagés en F1 auraient notamment exprimé en interne leurs inquiétudes quant à savoir si Susie Wolff, directrice générale de la F1 Academy (la compétition féminine administrée par la FOM) et son mari, à la tête de l’écurie Mercedes, ont pu échanger des informations censées rester confidentielles. « Nous rejetons totalement ces accusations » concernant « l’intégrité et la conformité de notre directeur d’équipe », avait réagi Mercedes dans un communiqué publié quelques heures après l’annonce de la FIA.

Susie Wolff avait aussi réagi sur X (ex-Twitter), affirmant se sentir « profondément insultée, mais pas surprise » par ces accusations. « Il est décourageant que mon intégrité soit remise en question de cette manière, surtout lorsque cela semble être ancré dans un comportement intimidant et misogyne, et que cela se concentre sur mon statut marital plutôt que sur mes compétences », avait-elle encore écrit, en rejetant les « allégations avec la plus grande fermeté ».

Mercredi soir, au lendemain de l’annonce de l’enquête lancée par la fédération, chacune des neuf autres équipes engagées en F1 a soutenu le couple Wolff, affirmant dans des communiqués séparés – mais identiques – « ne pas avoir transmis la moindre plainte auprès de la FIA ». On peut être concurrents dans un milieu qui brasse des centaines de millions d’euros et se serrer les coudes.