Décès : Comment maîtriser le coût souvent élevé des obsèques

L’organisation de funérailles est non seulement un moment douloureux mais également une charge financière non négligeable. Tout à la fois tiraillées entre l’envie de rendre un hommage digne au défunt et d’inévitables limites pécuniaires, les familles ont alors d’autant plus de difficultés à prendre les décisions qui s’imposent.

Des tarifs élevés

Les acteurs estiment le prix moyen de funérailles entre 3.000 € et 5.000 € en France.

Pour obtenir des chiffres plus précis, il faut se reporter à l’étude comparative menée en 2019 par l’association UFC-Que choisir auprès de 664 magasins de pompes funèbres qui relevait un coût moyen de 3.815 € pour une inhumation (hors caveau et concession), en augmentation de 14 % par rapport à 2014.

Mais le tarif peut varier du tout au tout en fonction de l’entreprise choisie, de la région, du type de funérailles envisagé et des différentes prestations prévues.

L’UFC constatait ainsi un grand écart allant de 1.269 € à 7.515 € selon les enseignes. De même, si la crémation est traditionnellement moins onéreuse qu’un enterrement, son coût tend à se rapprocher de plus en plus de ce dernier : 3.986 € en moyenne en 2019 selon cette étude, contre 3.609 € en 2014.

Deux devis pour comparer

On l’aura compris, face à de tels écarts tarifaires, le premier réflexe doit être de comparer au moins deux offres. Hélas, entre un délai légal qui impose une inhumation dans les six jours après le décès et un contexte douloureux, se plonger dans ces démarches est loin d’être évident.

C’est pourquoi la loi oblige toute entreprise de pompes funèbres à remettre un devis gratuit écrit, détaillé et standardisé, afin de faciliter cette comparaison. Le modèle type permet en effet de séparer les prestations courantes, optionnelles et celles effectuées pour le compte d’un tiers.

Sachez d’ailleurs que seules la fourniture d’un cercueil avec quatre poignées, la plaque d’identité, la housse mortuaire en cas de transport avant mise en bière et l’opération d’inhumation ou de crémation sont rendues obligatoires par la législation.

Toutes les autres prestations, telles que les soins de conservation du corps, la toilette mortuaire, mais aussi les annonces nécrologiques dans la presse ou encore les divers monuments funéraires, relèvent des choix de la famille ou du défunt s’il avait organisé ses obsèques de son vivant.

Le sens de la mesure

Si le chagrin peut inciter à organiser une cérémonie grandiose, rappelons que l’amour d’une famille ne se mesure pas au prix des obsèques et que l’inhumation doit avant tout être à l’image du défunt, tout en respectant ses dernières volontés.

De nombreux éléments permettent notamment de personnaliser la cérémonie sans frais, à commencer par le choix de la musique ou la diffusion de photos ou même d’une vidéo commémorative, sans oublier les éloges funèbres prononcés par les proches.

À l’inverse, on peut s’interroger sur la pertinence de certaines prestations, comme le fait par exemple d’opter pour un cercueil haut de gamme lorsqu’il est destiné à une crémation ou encore de prévoir de grandes gerbes de fleurs, elles aussi vouées à être incinérées…