TrompeurFoodwatch dénonce les nouvelles arnaques « food » de Noël

Citron à l’eau, Saint-Jacques au colin… Foodwatch dénonce les nouvelles arnaques de Noël

TrompeurDepuis 2017, l’association affiche les marques qui profitent des fêtes de fin d’année pour présenter leur produit de façon trompeuse
Un marchand de légumes transporte des caisses de fruits au pavillon des fruits et légumes du Marché international de Rungis, dans la banlieue sud de Paris, le 6 décembre 2023. (PHOTO D'ILLUSTRATION)
Un marchand de légumes transporte des caisses de fruits au pavillon des fruits et légumes du Marché international de Rungis, dans la banlieue sud de Paris, le 6 décembre 2023. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Dimitar DILKOFF / AFP / AFP
Diane Regny

D.R.

Les étiquettes spécialement conçues pour les fêtes sont-elles mensongères ? Certaines sont en tout cas pointées du doigt par l’association Foodwatch, qui les accuse d’induire le consommateur en erreur. Depuis 2017, elle affiche les marques qui profitent des fêtes de fin d’année pour présenter leur produit sous un jour… trompeur.

Des mets qui rapetissent dans leur emballage à ceux qui affichent un ingrédient de luxe présent en d’infimes quantités, les mauvais élèves de l’année 2023 ont brillé. Est ainsi épinglé le pain d’épices « spécial foie gras » de Brossard, gâteau au miel par excellence, qui ne contient pas une seule goutte du précieux nectar des abeilles. Dans un style similaire, la terrine aux « noix de Saint-Jacques » de Guyader est fustigée pour sa composition.

De l’eau au citron et de la Saint-Jacques au colin

Foodwatch s’émeut que le principal ingrédient du produit soit du colin et ajoute que, si l’étiquette vante une recette « à la bretonne », les coquillages n’ont « rien de Breton ». Enfin, les « coquilles Saint-Jacques » sont accusées d’être « des pétoncles ou des peignes, des coquillages de la même famille moins chers achetés en gros ». Un « tiercé gagnant » pour le produit, grince l’association.

Pour de l’eau au citron plutôt que du citron sur votre saumon, Bjorg propose un « citron cuisine » qui met à l’honneur l’hydratation avec 70 % d’eau. D’autres marques se replient sur les valeurs sûres, comme la « shrinkflation », une méthode qui consiste à masquer les hausses de prix des produits en réduisant leur poids.

La « Casserole d’Or 2023 »

C’est ainsi le cas du saumon fumé Labeyrie qui a perdu 10 grammes quand son prix au kilo a, lui, augmenté de 19 %. Quant aux œufs au chocolat de Ferrero Rocher, Foodwatch a fait le calcul : le sachet est à 52 % vide. Interrogé par Le Parisien, Ferrero Rocher se défend en affirmant que l’emballage contient « un mélange d’air et d’azote qui permet de garantir la conservation (…) des pralines ». De quoi bien gonfler le paquet mais aussi les consommateurs.

Les six produits à l’honneur (ou plutôt au déshonneur) sont mis en concurrence sur le site de Foodwatch qui propose aux consommateurs de voter pour la « Casserole d’Or 2023 », aka la « pire arnaque sur l’étiquette de Noël ». Les internautes ont jusqu’au 20 décembre à 23 heures pour participer à l’élection « la moins appréciée de l’industrie agroalimentaire », s’amuse l’association.