joyeux covidDoit-on s’inquiéter du retour du Covid-19 avant les fêtes ?

Covid-19 : Nouveau variant, contaminations, vaccination… Doit-on s’inquiéter du retour du virus avant les fêtes ?

joyeux covid« Même si le nouveau variant est sensiblement différent des anciens sur le plan génétique, sa symptomatologie est assez similaire », assure Antoine Flahault, épidémiologiste
Le Covid-19 va probablement s'inviter à Noël.
Le Covid-19 va probablement s'inviter à Noël.  - WebTechExperts / jinsungKim / Canva / Getty Images
Lise Abou Mansour

Lise Abou Mansour

L'essentiel

  • Entre le 27 novembre et le 3 décembre, 4.353 personnes sont passées aux urgences pour suspicion de Covid-19, soit une augmentation de 1,2 % par rapport à la semaine précédente.
  • Une hausse des cas qui s’explique notamment par la présence d’un nouveau variant, baptisé JN.1
  • Quels sont les derniers chiffres de contaminations ? Quel est le taux de vaccination et quel est donc ce nouveau variant ? A moins de deux semaines de Noël, 20 Minutes fait le point.

Voilà une question que l’on aimerait ne plus poser : le Covid-19 va-t-il gâcher les fêtes de fin d’année ? Le virus continue à se propager dans la population, en particulier chez les 65 ans et plus. Une hausse des cas qui s’explique notamment par la présence d’un nouveau variant, JN.1. Un variant qui « prend tout l’avantage aujourd’hui », souligne Antoine Flahault, épidémiologiste et professeur à la faculté de médecine de l’université de Genève.

Quels sont les derniers chiffres concernant la circulation du Covid-19 ? Quel est le taux de vaccination ? Quel est donc ce nouveau variant ? 20 Minutes fait le point.

Les chiffres de circulation du virus

La circulation du Covid-19 dans l’Hexagone est qualifiée d' « active » par Santé publique France, qui a observé une forte augmentation (+24 %) de la détection du virus dans les eaux usées du 27 novembre au 3 décembre.

Entre ces deux dates, 4.353 personnes sont passées aux urgences pour suspicion de Covid-19, soit une augmentation de 1,2 % par rapport à la semaine précédente. En tout, 1.824 personnes ont été hospitalisées pour suspicion de coronavirus après être passées aux urgences. Cela représente 2,7 % de l’ensemble des hospitalisations (contre 2,2 % la semaine précédente). Parmi les hospitalisations en réanimation après passage aux urgences, 29 l’ont été pour une infection au coronavirus.

Une tendance également à la hausse en médecine de ville. Parmi les patients vus par SOS Médecin, près de 4.020 personnes sont suspectées d’avoir eu le Covid-19, en particulier chez les 65 ans et plus. Cela représente 6,4 % des actes de SOS Médecin (contre 4,7 % la semaine précédente).

Le nouveau variant

Son petit nom : JN.1. « Même s’il est sensiblement différent des anciens variants sur le plan génétique, sa symptomatologie est assez similaire », assure l’épidémiologiste. A savoir fièvre parfois élevée, fatigue importante, toux, perte de goût et d’odorat, signes respiratoires sans insuffisance. « Rien de nouveau » donc, estime l’épidémiologiste.

Faut-il donc craindre ce petit nouveau ? « Avec ce variant, comme avec les autres variants d’Omicron, les formes graves de type syndrome de détresse respiratoire aiguë sont devenues rarissimes chez les personnes vaccinées et exposées », précise l’épidémiologiste. Avant de nuancer : « cela peut encore se produire chez celles ayant une immunité très défaillante. » Pas de panique outre mesure, donc.

Mais ce nouveau variant « se répand comme une traînée de poudre, notamment en Ile-de-France où il est devenu majoritaire ». Selon le professeur, JN.1 échapperait davantage à l’immunité que ses prédécesseurs vis-à-vis de la transmission. « L’immunité ne semble pas suffisante pour éviter sa propagation très rapide sur le territoire européen. » Ce nouveau variant se propageant très rapidement, « il existe un risque de tension du système de santé », selon le professeur, d’autant plus si cette vague de Covid-19 se cumule avec celle de grippe qui a déjà débuté.

Le taux de vaccination

La nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 a débuté le 2 octobre. Elle concerne les personnes de plus de 64 ans, celles à risque de forme grave, immunodéprimées, ainsi que les femmes enceintes et les résidents en Ehpad. Les proches ou contacts réguliers de personnes immunodéprimées sont également concernées. Deux mois après, où en est-on ?

Au 3 décembre, 3.456.197 personnes âgées de 65 ans et plus avaient reçu une nouvelle dose, soit une couverture vaccinale automnale de 23,9 %, selon les derniers chiffres de Santé publique France. Plus en détail : 17,5 % des 65-69 ans ont reçu cette dernière dose, 22 % des 70-74 ans, 28,4 % des 75-79 ans et 28,7 % des 80 ans et plus.

Du côté des professionnels de santé, 7,8 % de ceux exerçant en Ehpad ont suivi la campagne de l’automne de 2023, 9,1 % pour les libéraux et 9,7 % pour ceux exerçant en établissement de santé. Depuis le 17 octobre, parmi les personnes de 65 ans et plus vaccinées, 33,5 % ont reçu une double dose Covid/grippe.

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