Merci de nous avoir suivis. Toute la rédaction de 20 Minutes sera une nouvelle fois mobilisée demain afin de vous informer sur les suites de la motion de rejet adoptée par l’Assemblée nationale. A demain et bonne soirée.

Plusieurs sites d'informations annoncent qu'Emmanuel Macron va réunir à l'Élysée des ministres et des poids lourds de la majorité pour un dîner de travail.

Une perspective de sortie pour la CMP ? Pour Thomas Ménagé, député RN, la version du projet de loi votée par le Sénat était « mieux » que celle du gouvernement.

Eric Ciotti, patron des LR attaque à la sulfateuse : « Nous insulter madame la Première ministre, c’est insulter les Français. Notre Assemblée a rappelé que vous êtes minoritaires. Elle a sanctionné dans la forme le mépris insurmontable du ministre de l’Intérieur, qui cède depuis hier, perdant ses nerfs, à la caricature et à l’insulte ».

La députée RN Edwige Diaz est désormais au micro, et attaque elle aussi la Première ministre. « Hier le en même temps si cher à Emmanuel Macron a montré ses limites ». C’est Gérald Darmanin qui répond, dans un brouhaha impossible. « S'il y a eu un ''en même temps'', c'est celui entre le RN et les votes de la Nupes », s'agace le ministre de l'Intérieur. « Vous avez eu peur ! Vous faites la politique du déni et la politique du pire ! », ajoute-t-il.

La Première ministre semble en forme. Elle réplique désormais sèchement aux attaques du député socialiste Boris Vallaud. « Vous avez mis de côté des décennies d'histoire du PS pour refuser le débat en vous appuyant sur le Rassemblement national. Vous étiez un parti de gouvernement, hier vous avez fait le choix de l'irresponsabilité ». On a rarement vu la cheffe du gouvernement aussi en colère dans l'hémicycle.

Elisabeth Borne réplique à l'insoumise : « Hier une fois de plus, vous vous êtes coalisés avec le Rassemblement national. Une fois de plus vous avez fait le choix de la compromission avec l'extrême droite », répond la Première ministre, critiquant le vote commun de LFI avec le RN sur la motion de retrait. Le ton monte dans les travées, la cheffe du gouvernement s'arrête, avant de reprendre : « Vous êtes fachée avec la démocratie madame Panot et votre groupe avec », a-t-elle ajouté.

La cheffe de file LFI lance les hostilités à l'Assemblée. « Madame la Première ministre, sans 49.3 vous n'êtes rien, incapable de gouverner », a-t-elle assuré. « Dans toutes les démocraties, quand un ministre est battu, il doit démissionner. Sentez-vous cette odeur de fin de règne ? Tôt ou tard vous serez contrainte de retourner aux urnes ».

Le détail des intervenants dans le tweet ci-dessous :

Ca s'annonce bouillant. Sept questions sur le projet de loi immigration sont déjà au menu des QAG. La Première ministre sera directement interpellée par les oppositions. La séance commence à 15 heures.

Alors qu'une CMP va décider de l'avenir du texte immigration, Antoine Léaument appelle au retrait du texte. « Les magouilles en huis clos, ce n'est pas ça la démocratie », a indiqué le député insoumis. Cette pratique est un classique parlementaire sous la Ve République quand un projet de loi est voté de manière différente au Sénat et à l'Assemblée.

Devant les députés de la majorité à l’Assemblée ce mardi, la Première ministre, Elisabeth Borne, tente de remobiliser les troupes, rapporte LCP. Il faut que le texte « poursuive son cheminement », dit-elle. Le but derrière : « éloigner les délinquants, simplifier les procédures, mieux intégrer ».

Emmanuel Macron a aussi dit devant ses ministres : « Nous avons besoin d’une loi sur l’intégration et l’immigration », « nous défendons l’équilibre de notre texte ».

En ce lendemain de défaite politique, Emmanuel Macron rejette la faute sur les oppositions. Selon une source gouvernementale, le président a ainsi critiqué, en Conseil des ministres, leur « cynisme » après le rejet lundi à l’Assemblée du projet de loi sur l’immigration. Il a aussi fustigé leur « incohérence » et « le jeu du pire joué notamment par deux partis de gouvernement qui ont dirigé le pays pendant quarante ans », à savoir le PS et LR.

Le chef de l’Etat en est persuadé : « Le vote d’hier ne révèle pas l’existence d’une majorité de substitution » mais vise « à bloquer le pays ».

En conférence de presse, la députée MoDem Aude Luquet a dénoncé « un coup politique » pour cette motion de rejet, orchestré par des « pompiers pyromanes » et un Parlement qui « ne parle plus et s'est auto-bâillonné ».

Le fonctionnement de la CMP n’est pas clair pour vous ? C’est pourtant dans le huis clos de cette commission que va s’écrire le projet de loi immigration. On vous dit tout sur sa composition et son fonctionnement ci-dessous :

Le vote sur la motion de rejet s’est joué à une poignée de voix hier. Et cinq députés Renaissance ont manqué à l’appel. Mais où étaient donc ces élus macronistes qui auraient pu faire pencher la balance ? On vous en parle dans le papier ci-dessous :

Interrogé sur la nécessité d'une dissolution de l'Assemblée nationale portée par l'opposition, Olivier Véran a indiqué que le gouvernement n'était « pas d'accord ». Il n'y aura donc pas de retour aux urnes dans l'immédiat. « Nous avons adopté plus de 50 textes en un an et demi au Parlement », a-t-il ajouté. « Les Français ont souhaité qu'on ne puisse pas décider seuls, moi, c'est ainsi que j'entends le message politique envoyé par les Français en juin 2022 ».

Le porte-parole du gouvernement tente de dédramatiser la crise politique actuelle, après le vote de la motion de rejet. « Le texte continue son cheminement », assure Olivier Véran, qui espère obtneir un compromis « après un dialogue efficace » en Commission mixte paritaire.

Quel avenir pour Gérald Darmanin, après cet échec cuisant ? « Le président l'a confirmé à son poste hier soir », balaye Olivier Véran, visiblement en forme ce mardi midi.