FIN DU MOISJonathan, intermittent du spectacle, nous ouvre ses comptes

Inflation : « C’est pas les strass et les paillettes », Jonathan, intermittent, nous ouvre ses comptes

FIN DU MOISFace à l’inflation, l’augmentation des prix de l’énergie ou des loyers, comment font les Français pour ne pas être dans le rouge à la fin du mois ? Jonathan, assistant réalisateur, a accepté de faire ses comptes avec nous
Inflation : « C'est pas les strass et paillettes », Jonathan, intermittent, nous ouvre ses comptes
Suzana Nevenkic

Suzana Nevenkic

L'essentiel

  • Alors que des millions de personnes sont frappées par l’inflation et ont du mal à boucler les fins de mois, « 20 Minutes » donne la parole à un intermittent du spectacle.
  • Jonathan est assistant réalisateur et n’a pas eu de tournage en novembre. Pour compléter son indemnisation chômage, plus faible que le Smic, il loue son canapé sur Airbnb.
  • Le détail de ses dépenses et les difficultés liées à son statut parfois précaire sont à voir en intégralité dans son témoignage vidéo.

«Quand on ne travaille pas, on se retrouve au chômage, et là, la baisse de revenus est incroyable. » Alors que des millions de Français ont fait face toute cette année 2023 à une inflation persistante, 20 Minutes donne la parole à Jonathan. Cet assistant réalisateur a accepté de nous ouvrir ses comptes du mois de novembre.

Côtés revenus c’est un mois difficile, « je n’ai eu aucun tournage, donc aucun salaire » constate le trentenaire. Il perçoit ainsi une aide de l’État de 1.200 euros, soit moins que le Smic, revenu minimum en France qui est aujourd’hui à 1.383,09 euros net par mois. Si Jonathan s’en sort financièrement en novembre c’est grâce à un complément de revenus. Il loue, dans son petit appartement d’environ 36m², son canapé sur le site Airbnb. Sans quoi, il aurait été dans le rouge.

Sortir de la classe moyenne ?

« J’aime mon métier et heureusement qu’il y a quand même une sécurité avec ce statut d’intermittent » reconnaît Jonathan « mais on est loin des strass et des paillettes, on n’a pas du travail en continu et il y a beaucoup d’impayés dans ce milieu ». Le jeune homme confesse devoir régulièrement piocher dans ses économies et doit faire appel à des avocats pour réclamer son dû.

Jonathan est actuellement en formation pour monter sa propre boîte de production et espère bientôt produire des films, des courts-métrages et des séries. Il aspire à de meilleurs revenus et pourquoi pas s’éloigner « de cette classe moyenne qui souffre actuellement ».

Toute la liste des revenus et dépenses de Jonathan ainsi que son témoignage sont à retrouver dans la vidéo placée en tête de cet article.