CONCOURSVictime de harcèlement scolaire, Miss Côte d’Azur veut être « un exemple »

Miss France 2024 : Victime de harcèlement scolaire, Miss Côte d’Azur veut être « un exemple »

CONCOURS« Si je peux être un soutien pour les millions de victimes du harcèlement scolaire, j’aurais déjà tout gagné », confie Karla Bchir, 19 ans
La Cannoise Karla Bchir est l'une des 30 candidates au concours Miss France 2024
La Cannoise Karla Bchir est l'une des 30 candidates au concours Miss France 2024 - B. Noel / Sipa / Sipa
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

L'essentiel

  • Karla Bchir, élue Miss Côte d’Azur cette année, fait partie de ces « millions victimes du harcèlement scolaire » dont elle veut être l’une des « porte-voix », propulsée dans la lumière du concours Miss France.
  • « Je sais que quand on subit tout ça, c’est compliqué d’en entrevoir la fin. Si je peux être un soutien, j’aurais déjà tout gagné », confie-t-elle.
  • « Au final, c’est ce qui m’a forgée, a-t-elle expliqué à 20 Minutes, à quelques jours de l’élection de celle qui succédera à Indira Ampiot, Miss France 2023. C’est ce qui fait la femme que je suis devenue aujourd’hui et j’en suis fière. Fière du parcours que j’ai accompli jusque-là. »

«Le collège, on sait tous ce que c’est. Une période où on n’est pas forcément tendre les uns avec les autres. » Parfois jusqu’à l’insoutenable. Karla Bchir sait de quoi elle parle, après avoir traversé un passage de sa vie très compliqué. Jugée « trop grande, trop fine, trop ci ou bien trop ça », la Cannoise a elle-même eu à subir certains de ses camarades et « beaucoup de leurs moqueries sur [son] physique ».

La jeune femme d’aujourd’hui 19 ans fait partie de ces « millions de victimes du harcèlement scolaire » dont elle veut désormais être l’une des « porte-voix », propulsée dans la lumière du concours Miss France. « Je sais que quand on subit tout ça, c’est compliqué d’en entrevoir la fin. Si je peux être un soutien, j’aurais déjà tout gagné », confie celle qui défilera sous l’écharpe de Miss Côte d’Azur, samedi soir sur TF1.

« C’est ce qui m’a forgée »

Karla Bchir aimerait servir « d’exemple » à tous ces jeunes qui, comme elle, ont pu penser à un moment de leur vie : « le monde est contre nous ». « Au final, c’est ce qui m’a forgée, a-t-elle expliqué à 20 Minutes, à quelques jours de l’élection de celle qui succédera à Indira Ampiot, Miss France 2023. C’est ce qui fait la femme que je suis devenue aujourd’hui et j’en suis fière. Fière du parcours que j’ai accompli jusque-là. »

Elle l’est aussi de ses origines. La jeune femme est d’ailleurs toujours « très famille », avec qui elle aime passer « le plus de temps possible ». Notamment sa mère franco-belge et son père franco-tunisien, un ancien carrossier qui lui a transmis le virus de tout ce qui roule. Passionnée de sport automobile, Miss Côte d’Azur explique avoir « eu droit, tous les dimanches, à Turbo et à toutes les autres émissions ».

« Et je regarde toujours la F1, le trophée Andros. J’ai même commencé à piloter sur circuit », raconte aussi celle qui se destine à devenir agent immobilier. « Depuis toute petite, j’aime les belles maisons, les beaux endroits. Il faut bien dire qu’on est pas mal gâtés à ce niveau-là sur la Côte d’Azur. Des amis de mes parents travaillaient là-dedans et j’ai fait mon stage de Troisième dans une agence. »

« Ramener quand même la couronne à la maison »

Actuellement formée à ces métiers, elle n’en reste pas moins intéressée par ceux de la scène, vers lesquels le concours Miss France pourrait la diriger. « Faire du cinéma ou tout autre chose, bien sûr que ça m’intéresserait, assure-t-elle à 20 Minutes. Je me suis découvert une vraie passion pendant les répétitions. Après l’émission, j’aimerais commencer à prendre des cours de théâtre et même des cours de danse, quelle que soit l’issue de cette aventure. » Qu’elle espère évidemment la plus positive.

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« Si je suis là, c’est pour ramener quand même la couronne à la maison », sourit-elle. Ce serait en tout cas un exploit : ça fait un (vrai) bail que Miss Côte d’Azur n’a pas décroché la timbale. La dernière en date s’appelle Sabrina Belleval. Elle avait porté le diadème il y a quarante-deux ans. Karla Bchir espère briser la malédiction mais surtout et avant tout faire avancer « la cause qui lui tient vraiment à cœur ». Et faire en sorte que les classes et les cours d’école ne voient plus certains drames se nouer.

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