eauLe Pakistan a recours à la pluie artificielle contre le smog

Le Pakistan essaye de réduire un très nocif nuage de pollution avec de la pluie artificielle

eauLe procédé consiste à introduire du sel dans les nuages pour obtenir des précipitations, les cristaux favorisant la condensation qui déclenche la pluie
Le smog a envahi Lahore, au Pakistan, le 14 décembre 2023
Le smog a envahi Lahore, au Pakistan, le 14 décembre 2023 - Arif ALI / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La pluie artificielle a été utilisée pour la première fois samedi au Pakistan afin de combattre le smog très nocif pour la santé des populations qui stagne dans la mégapole de Lahore, a annoncé le gouvernement provincial du Pendjab.

Des avions, fournis par les Emirats Arabes Unis et équipés de la technologie d’ensemencement des nuages, ont survolé dix zones de la ville, considérée comme l’une des plus polluée du monde.

Il s’agit d’un « don » fait par les Emirats arabes unis, a déclaré le chef par intérim du gouvernement de la province du Pendjab Mohsin Naqvi. « Des équipes des Emirats Arabes Unis sont arrivées ici avec deux avions il y a dix à douze jours. Elles ont utilisé 48 fusées pour susciter la pluie », a-t-il déclaré à la presse. L’équipe saura d’ici samedi soir si le procédé de « pluie artificielle » a été concluant.

Un procédé de plus en plus courant

Les Emirats Arabes Unis ont de plus en plus recours à la technique de l’ensemencement des nuages pour créer de la pluie artificielle dans les régions arides de ce pays confronté à la sécheresse.

Le procédé consiste à introduire dans les nuages, pour obtenir des précipitations, du sel ou un mélange de différents sels, les cristaux favorisant la condensation qui déclenche la pluie. Cette technique a été mise en oeuvre dans des dizaines de pays, dont les Etats-Unis, la Chine et l’Inde.

Nuages mortels

Même une toute petite pluie est efficace pour réduire la pollution, selon les experts.

La pollution de l’air s’est aggravée ces dernières années au Pakistan, les émanations de diesel bas de gamme, les fumées provenant des brulis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal des températures favorisant le smog qui asphyxie les poumons des 11 millions d’habitants de Lahore.

Les niveaux de polluants PM2.5, des microparticules cancérigènes qui pénètrent dans la circulation du sang par les poumons, ont dépassé samedi à Lahore plus de 66 fois le seuil considéré comme dangereux par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Les conséquences d’une exposition prolongée au smog, ce mélange de brouillard et d’émissions polluantes, sont catastrophiques : maladies cardiaques, cancer du poumon, maladies respiratoires, attaques cérébrales, selon l’OMS.

Les gouvernements successifs ont tenté différentes approches, dont l’aspersion des routes avec de l’eau ou la fermeture des écoles, des usines et des marchés les week-ends, avec plus ou moins de succès.

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