PROCESMagali Berdah sera jugée en 2024 pour « banqueroute et blanchiment » à Nice

Magali Berdah sera finalement jugée en septembre 2024 pour « banqueroute et blanchiment » à Nice

PROCESL’ex-« reine des influenceurs » est renvoyée devant la justice concernant sa gestion d’une société de courtage, entre 2014 et 2015
Magali Berdah, au palais de justice de Paris, en mai 2023
Magali Berdah, au palais de justice de Paris, en mai 2023 - Bertrand GUAY / AFP / AFP

L'essentiel

  • L’ex-« reine des influenceurs » Magali Berdah doit être jugée à Nice aux côtés de trois autres femmes pour des faits de « banqueroute et blanchiment » lorsqu’elle était à la tête d’une société de courtage installée dans la capitale azuréenne, entre 2014 et 2015.
  • Le procès, prévu ce lundi, a été finalement renvoyé au 30 septembre 2024, la femme d’affaires de 42 ans ayant demandé et obtenu un report pour préparer sa défense.
  • Les faits reprochés auraient été « commis […] en sa qualité de gérante de fait de la SAS BA & CO placée en liquidation judiciaire le 30 juillet 2015 avec un passif estimé à près de 2,5 millions d’euros ».

Après avoir été sur le banc des victimes au procès des personnes accusées de son cyberharcèlement, elle doit désormais se retrouver sur celui des prévenus. Pour de précédentes activités. L’ex-« reine des influenceurs » Magali Berdah doit être jugée à Nice aux côtés de trois autres femmes pour des faits de « banqueroute et blanchiment » lorsqu’elle était à la tête d’une société de courtage installée dans la capitale azuréenne, entre 2014 et 2015. Le procès, prévu ce lundi, a finalement été renvoyé au 30 septembre 2024. La femme d’affaires de 42 ans a demandé et obtenu un report pour préparer sa défense.

Elle est précisément renvoyée devant le tribunal correctionnel de Nice pour « banqueroute : tenue d’une comptabilité incomplète ou irrégulière » et « blanchiment : concours à une opération de placement, dissimulation ou conversion du produit d’un délit puni d’une peine n’excédant pas cinq ans ».

Un passif estimé à près de 2,5 millions d’euros

Entendue sous le régime de la garde à vue fin septembre dans cette affaire, Magali Berdah avait été placée sous contrôle judiciaire avec une interdiction de gérer et une obligation de pointage. Elle reste soumise à ces décisions dans l’attente de la prochaine audience, programmée dans neuf mois.

Les faits reprochés auraient été « commis à Nice et à Cannes, entre le 30 janvier 2014 et jusqu’au 31 juillet 2015, notamment en sa qualité de gérante de fait de la SAS BA & CO placée en liquidation judiciaire le 30 juillet 2015 avec un passif estimé à près de 2,5 millions d’euros », avait alors précisé le procureur de la République. La société en question, enregistrée à Nice, avait pour objet le « courtage en matière d'assurance, conseil en investissement financier, intermédiaire en opérations de banque ».

Elle est donc antérieure à la création, en 2017, de l’agence « d’e-influenceurs » Shauna Events, qui avait fait de Magali Berdah une figure de ce milieu controversé et une cible de campagnes d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux. Début décembre, le parquet de Paris a requis des peines de prison, parfois assorties du sursis, contre treize prévenus jugés pour avoir pris part à son cyberharcèlement.