SANTÉLes tarifs des mutuelles vont augmenter de 8,1 % en 2024, un record

Mutuelles : Les cotisations vont augmenter de 8,1 % en 2024, un record

SANTÉLe gouvernement s’inquiète depuis plusieurs semaines de ces hausses de tarifs
Pour se soigner, il faudra encore plus mettre la main à la poche en 2024.
Pour se soigner, il faudra encore plus mettre la main à la poche en 2024.  - Stephane de Sakutin / AFP / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

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Mauvaise nouvelle pour le portefeuille des Français en cette fin d’année. Selon une enquête de la Mutualité française parue mardi, le tarif des complémentaires santé va bondir en moyenne de 8,1 % en 2024, une augmentation inédite depuis des années. Pour les contrats individuels, cette hausse de 7,3 % et de 9,9 % pour les contrats collectifs obligatoires, souscrits pour les entreprises pour leurs salariés, selon cette enquête qui porte sur 38 mutuelles.

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement s’inquiète de ces hausses de cotisations annoncées par les complémentaires santé pour 2024 et du risque d’impact sur le pouvoir d’achat. Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau avait indiqué vendredi que si l’on pouvait « expliquer » des hausses « de 5 à 7 % », d’autres augmentations déjà annoncées et allant jusqu’à 12 %, étaient « inacceptables. » Le gouvernement ne peut pas encadrer les tarifs des complémentaires santé et ne peut donc qu’appeler les consommateurs et les entreprises à faire jouer la concurrence.

Des dépenses de santé en hausse de 6 %

Selon les chiffres fournis par la Mutualité, la moitié au moins des adhérents des mutuelles restent dans le cadre de + 5 à +7 % évoqué par le ministre de la Santé. La moitié des titulaires d’un contrat individuel ou collectif auront quant à eux une hausse inférieure à 6,9 %, a-t-elle fait valoir. « Les dépenses de santé ont été extrêmement dynamiques en 2023, explique Eric Chenut, le président de la Mutualité française. La hausse a été de +6 % alors qu’on s’attendait plutôt à +3 ou +4 %. »

La hausse est notamment alimentée par la revalorisation des salaires et tarifs des soignants, une plus forte consommation de soins, ou la diminution du remboursement des soins dentaires par la Sécu (de 70 % du tarif à 60 %). De façon plus structurelle, « les dépenses de santé augmentent plus vite que la richesse produite » depuis des années, souligne Eric Chenut.