inexorableLe chantier de l'A69 avance comme « prévu », malgré les opposants

Autoroute A69 : Malgré les opposants, le chantier avance comme « prévu »

inexorableAlors que des collectifs citoyens s’inquiètent de l’ouverture de deux centrales à bitume, le préfet d’Occitanie et le concessionnaire indiquent que le chantier de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres n’a pris aucun retard
Un opposant lors de la manifestation du 9 décembre 2023 dans le Tarn, contre les centrales à bitume qui doivent fournir les enrobés pour l'autoroute A69.
Un opposant lors de la manifestation du 9 décembre 2023 dans le Tarn, contre les centrales à bitume qui doivent fournir les enrobés pour l'autoroute A69. - CHRISTIAN BELLAVIA / SIPA / Sipa
Hélène Ménal

H.M. avec AFP

Le chantier de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse, très contestée sur le terrain, avance « selon le calendrier prévu », a indiqué lundi soir Pierre-André Durand, le préfet d’Occitanie. « C’est un chantier dont la réalisation est très significativement avancée. […] Il n’y a pas de retard, de surprise particulière », a précisé le représentant de l’Etat, à l’issue de la réunion annuelle du comité de suivi des engagements de l’Etat sur l'A69. « Sur les 53 km de l’opération, on a à peu près quarante chantiers qui ont démarré, la moitié des terrassements […] la moitié des ouvrages d’art […], donc on est véritablement à peu près à 40 % du budget qui a été engagé sur cette opération », a détaillé Martial Gerlinger, directeur général d’Atosca, le concessionnaire de l’autoroute.

Les collectifs d’opposants invités à ce point d’étape, l’ont quitté prématurément, dénonçant « l’éviction illégitime » de la réunion du groupe national de sauvegarde des arbres (GNSA) de Thomas Brail, et d’Attac.

L’écueil des centrales à bitume

Concernant les centrales d'« enrobé bitumineux à chaud » qui vont produire les quelque 500.000 tonnes de revêtement de l'A69, Martial Gerlinger estime qu’il y a « beaucoup d’éléments très erronés qui circulent », le préfet jugeant de son côté que certains « alimentent des peurs non documentées » sur la pollution qu’elles généreraient.

Ces « usines à goudron » comme les appellent les opposants, cristallisent la colère dans les villages concernés le long du tracé. Plusieurs collectifs citoyens locaux estiment que les émanations de ces centrales sont dangereuses pour la santé humaine et l’environnement. Le 9 décembre, des centaines de personnes ont d’ailleurs encore manifesté dans le Tarn contre l'A69 et les deux futures centrales.

La préfecture du Tarn organise jeudi soir une réunion d’information sur ces centrales ; à Saint-Germain-des-Prés, village qui sera le plus proche de l’une d’entre elles.

La mise en service de l’autoroute est prévue pour fin 2025.