Si la rudesse des pensionnats à l’ancienne a plutôt mauvaise presse, cet encadrement complet qui consiste à résider dans un établissement d’études en plus d’y suivre ses cours a toutefois fait ses preuves en matière de réussite scolaire.

C’est en partant de ce constat que l’État a décidé de miser sur une nouvelle génération de structures offrant un environnement aussi agréable à vivre que propice au travail. En 2022, on dénombrait ainsi 307 « internats d’excellence » accueillant quelque 30.000 élèves.

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Un objectif de réussite

Si les premiers internats d’excellence ont été lancés en 2009, c’est à partir de 2020 qu’ils se sont vraiment développés massivement afin de créer un maillage territorial aussi serré que possible.

L’objectif annoncé par le gouvernement : « Offrir à tous les mêmes chances de réussite grâce à une offre pédagogique et éducative ambitieuse et un accompagnement personnalisé renforcé ».

Et pour ce faire, c’est un encadrement complet qui est prévu dans le cahier des charges des établissements labellisés.

En plus des cours classiques, ces structures assurent en effet un suivi personnalisé des élèves en mettant en place du personnel qualifié pour aider aux révisions et devoirs, ou encore organiser un accompagnement du travail personnel.

En clair, tous les moyens sont mis en œuvre pour éviter le décrochage et développer les ambitions ainsi que l’envie de réussite des jeunes.

Un ancrage local et thématique

Le label « internat d’excellence » est accordé en fonction du respect d’un cahier des charges mettant notamment en avant « un ancrage territorial affirmé » qui implique que les projets pédagogiques soient établis en étroite collaboration avec les collectivités.

Or, c’est cet investissement local collectif qui donne à chaque établissement une coloration particulière.

On trouve ainsi des internats orientés sur un parcours professionnalisant, tandis que d’autres construisent des résidences thématiques mettant l’accent, au choix, sur les arts et la culture, le sport, le numérique, l’environnement et le développement durable, les sciences ou encore une ouverture vers l’international.

Mais dans tous les cas, une large place doit être donnée aux pratiques sportives et culturelles afin de favoriser l’épanouissement des jeunes et le vivre-ensemble.

Pour qui ?

Ces internats d’excellence sont présents essentiellement dans des collèges et des lycées généraux et technologiques, sachant qu’on dénombre également une poignée d’établissements dédiés à l’enseignement adapté, d’écoles régionales de premier degré (destinées aux enfants des gens du voyage), d’établissements agricoles et de Creps (Centres de ressources, d’expertise et de performance sportive).

Dès lors, ces structures sont accessibles dès la classe de 6e et jusqu’à l’enseignement supérieur dispensé au sein d’un établissement scolaire (BTS, classes préparatoires aux grandes écoles, formation aux métiers du sport, etc.).

Malgré une offre grandissante, les places disponibles restent néanmoins limitées. C’est pourquoi ces internats d’excellence s’adressent en premier lieu aux élèves motivés qui ne bénéficient pas d’un environnement favorable pour réussir leurs études.

Sont ici ciblés les jeunes issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville, des zones rurales, ceux qui sont isolés, défavorisés ou encore qui habitent loin de l’établissement convoité.