Mort de Nahel : De nouveaux éléments remettent en cause la version du policier

De nouveaux éléments sont apparus dans l’enquête sur la mort de Nahel, adolescent de 17 ans tué au mois de juin dernier à Nanterre. Alors que l’instruction se poursuit, il se pourrait que la version du policier auteur du tir, Florian M., qui a toujours plaidé la légitime défense, soit mise à mal.

Selon des informations de RTL, confirmées par BFM TV, les juges d’instruction de Nanterre ont « acquis la certitude que le véhicule conduit par Nahel n’a pas dévié vers la gauche » où se trouvait le policier en redémarrant. Ce qui signifierait que le policier n’était pas directement menacé au moment du tir.

Une version qui contredit celle des policiers

Cela viendrait contredire la version de la police et confirmer les images diffusées sur les réseaux sociaux. En effet, un premier rapport d’intervention, rédigé par un opérateur de la salle de commandement, mentionnait que « le conducteur a essayé de repartir en fonçant sur le fonctionnaire ». Une version confirmée par le policier à l’IGPN.

Outre ces premiers éléments, des témoignages viennent également contredire cette version. La chaîne d’information en continu avance que cinq témoins racontent avoir vu les fonctionnaires donner des coups de crosse à Nahel, alors au volant de son véhicule, une Mercedes. Un premier coup donné par l’auteur du tir mortel et deux autres par son collègue policier.

Si, parmi ces témoins se trouvent les deux passagers présents avec le jeune de 17 ans dans le véhicule, les trois autres ne le connaissaient pas avant les faits. Des témoignages qui pourraient être corroborés par le rapport d’autopsie qui montre « deux ecchymoses au bras gauche », des lésions qui peuvent être compatibles avec des blessures dites de « défense », précise BFM TV avant d’ajouter qu’elles pourraient être dues à ces coups de crosse.