récapPas d’aide américaine pour Noël au 665e jour de la guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Pas d’aide américaine pour Noël et une présidentielle (faussement) disputée

récap« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Pas moins de 16 personnes sont candidates pour la prochaine présidentielle en Russie, même si tout le monde sait qui va gagner (un indice: il est sur la photo ci-dessus).
Pas moins de 16 personnes sont candidates pour la prochaine présidentielle en Russie, même si tout le monde sait qui va gagner (un indice: il est sur la photo ci-dessus). - Valery Sharifulin/TASS/Sipa USA/ / SIPA
Guillaume Novello

G.N. avec AFP

L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
  • Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
  • Ce mercredi, on apprend qu’il n’y aura pas de nouvelles aides américaines en 2023, la justice allemande veut saisir les avoirs russes gelés et il y a déjà 16 candidats à la prochaine élection présidentielle de Russie.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Pas de nouveaux fonds américains pour l’Ukraine en 2023. Les chefs du Sénat des Etats-Unis ont acté mardi le fait que le Congrès terminerait l’année sans valider l’enveloppe de 61 milliards de dollars réclamée avec insistance par Kiev et la Maison-Blanche. Les négociateurs républicains et démocrates ne sont pas parvenus à un accord, malgré les pressions répétées de Joe Biden et les appels de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Les leaders du Sénat, le démocrate Chuck Schumer et le républicain Mitch McConnell, ont dit espérer pouvoir voter sur cette aide « en début d’année prochaine ».

C’est un camouflet sévère pour Joe Biden, qui a fait du soutien à l’Ukraine et du renforcement de l’alliance atlantique deux grands marqueurs de sa politique étrangère. Pour illustrer cet engagement, le dirigeant démocrate, candidat à sa réélection en 2024, s’était même rendu à Kiev en février – le premier déplacement d’un président américain sur un territoire en guerre non contrôlé par les Etats-Unis. Mais près de deux ans après le début d’une guerre qui s’enlise – et plus de 110 milliards de dollars déjà débloqués par le Congrès – la question de la continuité de ce soutien, « aussi longtemps qu’il le faudra », à l’Ukraine, se pose avec de plus en plus d’insistance.

La phrase du jour

« « Il faut mettre fin de manière sévère aux tentatives des services spéciaux étrangers de déstabiliser la situation politique et sociale en Russie. » »

Vladimir Poutine a réagi mardi aux nombreux sabotages sur les voies ferrées en Russie et attaques de drones attribués au régime ukrainien. « Le régime de Kiev avec le soutien direct des services spéciaux étrangers a emprunté le chemin des méthodes terroristes, pratiquement du terrorisme d’Etat, a affirmé le président russe. Ce sont des actes de sabotage contre des sites civils, d’infrastructure de transport et énergétique. »

Le chiffre du jour

720. C’est en millions d’euros le montant des avoirs russes gelés que veut saisir l’Allemagne. Le procureur général a indiqué dans un communiqué publié ce mercredi avoir initié une procédure devant un tribunal de Francfort demandant une « procédure indépendante de confiscation ». Les fonds en question appartiennent à la Bourse de Moscou et sont déposés auprès de la filiale allemande de JP Morgan Chase, selon l’hebdomadaire Der Spiegel. Les autorités allemandes ont lancé cette démarche après que la Bourse russe a tenté de récupérer les fonds, ce qui est interdit depuis qu’elle a été sanctionnée en 2022 suite à l’invasion russe de l’Ukraine.

La tendance du jour

Beaucoup de candidats, mais aucun suspense. La Commission électorale russe a reçu à ce jour 16 candidatures pour la présidentielle de mi-mars prochain, dont celle de Vladimir Poutine. Les candidats ont jusqu’au 27 décembre pour déposer une demande initiale d’enregistrement auprès de la Commission électorale, selon le calendrier officiel.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

En cas décision favorable de la Commission, tout candidat indépendant (non soutenu par un parti représenté à la Douma) doit alors recueillir 300.000 signatures de soutiens et les soumettre au moins 45 jours avant le scrutin à la Commission électorale, qui prend alors une décision finale sous 10 jours. Mais l’issue ne fait aucun doute, l’opposition à Vladimir Poutine faisant l’objet d’une féroce répression et les autres candidats n’ayant pas pour autre ambition que de faire de la figuration. Ainsi, tout juste désigné candidat mardi, le nationaliste et fidèle du Kremlin Léonid Sloutski a assuré d’emblée qu’il « n’enlèverai[t] pas de voix » à Vladimir Poutine dont la victoire sera « énorme », a-t-il promis.