PROCESUne femme aurait été inséminée avec le sperme de son médecin à son insu

FIV : Une femme aurait été inséminée avec le sperme de son médecin à son insu il y a quarante ans

PROCESL’université américaine de Harvard, où enseignait le spécialiste de la fertilité, nie toute responsabilité dans cette affaire
L'avocat du médecin a estimé que la justice allait blanchir son client. (Illustration)
L'avocat du médecin a estimé que la justice allait blanchir son client. (Illustration) - MELANIE FREY/JDD/SIPA / SIPA
20 Minutes avec agence

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Les faits remontent à plus de quarante ans, mais l’affaire a éclaté l’année dernière lorsque Carolyn Bester a découvert des liens de parenté avec Merle Berger, un médecin spécialisé en problèmes de fertilité, grâce à un test ADN à domicile. Le professionnel de santé, ancien professeur de l’école de médecine de Harvard (Etats-Unis) est en effet, au cœur d’un scandale. Sarah Depoian, la mère de Carolyn Bester, affirme qu’il l’a inséminée sans son consentement, rapporte Futurism.

Les faits dénoncés par la plaignante se seraient déroulés dans le cadre d’une procédure de fécondation in vitro (FIV) dans laquelle le médecin aurait utilisé son propre sperme. Merle Berger, par ailleurs fondateur d’une clinique de FIV à Boston (Etats-Unis), aurait menti à Sarah Depoian, affirmant que le sperme était celui d’un étudiant en médecin anonyme. Carolyn Bester, désormais âgée de 42 ans, a assuré à Associated Press que le spécialiste avait abusé de la confiance de sa mère dans une « des périodes les plus vulnérables de sa vie ».

La plaignante demande des dommages et intérêts

« Certaines personnes qualifient cet acte horrible de viol médical, mais peu importe comment vous l’appelez, la mauvaise conduite odieuse et intentionnelle du Dr Berger est contraire à l’éthique, inacceptable et illégale », a dénoncé l’avocat de Sarah Depoian. Un procès va avoir lieu, et sa cliente compte bien y obtenir des dommages et intérêts.

L’avocat du médecin incriminé a rejeté les accusations, soulignant que les faits reprochés au spécialiste sont anciens. Il s’est dit certain que la justice américaine écartera les accusations qui visent son client faute d’éléments juridiques ou concrets suffisants. Les résultats de tests ADN pratiqués bien plus récemment pourraient être utilisés. Harvard a de son côté nié toute responsabilité dans l’affaire, rappelant que Merle Berger enseignait dans l’établissement mais qu’il exerçait dans des hôpitaux indépendants.