PORNOLa maison mère de Pornhub signe un accord avec la justice américaine

Etats-Unis : La maison mère de Pornhub, accusée de trafic sexuel, signe un accord avec la justice

PORNOL’entreprise est soupçonnée d’avoir hébergé des vidéos pornographiques produites sous la contrainte
L'entreprise propriétaire de Pornhub aurait hébergé et diffusé des vidéos pornographiques produites sans le consentement de certaines femmes
L'entreprise propriétaire de Pornhub aurait hébergé et diffusé des vidéos pornographiques produites sans le consentement de certaines femmes - Lionel BONAVENTURE / AFP / AFP
20 Minutes avec agences

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Pornhub est accusé de trafic sexuel aux Etats-Unis. La maison mère du site pornographique, l’entreprise canadienne Aylo Holdings, va payer 1,8 million de dollars à la justice et dédommager des victimes afin d’échapper à des poursuites.

Le parquet fédéral de Brooklyn a indiqué jeudi que la société basée à Montréal avait ainsi scellé un accord de « poursuite différée ». Pendant une période probatoire de 3 ans, Aylo Holdings sera sous la surveillance d’une autorité judiciaire américaine, devra respecter les termes de l’accord et versera plus de 1,8 million de dollars à l’Etat fédéral.

Permettre aux victimes de « tourner la page »

L’entreprise devra également dédommager financièrement « des individus victimes de trafic sexuel », selon le communiqué du parquet. L’accord rend la maison mère responsable d’avoir accepté « d’être rémunérée par des criminels qui ont contraint des jeunes femmes à des actes sexuels sur des vidéos diffusées ensuite sans leur consentement ».

Selon la justice, Aylo, fondé à Montréal en 2004, aurait commencé en 2009 à produire et diffuser sur Pornhub des vidéos pornographiques créées par la société GirlsDoPorn (GDP). Les associés de cette entreprise ont été inculpés en 2019 en Californie pour trafic sexuel, accusés d’avoir trompé et contraint des jeunes femmes à apparaître dans des vidéos pornographiques postées en ligne sans leur consentement.

Le procureur fédéral de Brooklyn, Breon Peace, a dit « espérer » que cet accord financier permettra aux femmes concernées de « tourner la page ». L’accord survient un jour après l’ajout, dans l’Union européenne, de Pornhub, Stripchat et XVideos à la liste des très grandes plateformes en ligne soumises à des contrôles renforcés dans le cadre de la nouvelle loi sur les services numériques.