COURANT PORTEURLa France a exporté un volume record d’électricité juste avant Noël

Congés, temps clément et retour du nucléaire… La France a pu exporter vendredi un volume record d’électricité

COURANT PORTEURLe contraste est saisissant avec l’année précédente, marquée par les premières importations depuis quarante-deux ans
Le montant capacités d'exportations « réservées » par les marchés, vendredi à 16H00, a atteint quelque 18.680 mégawatts (MW).
Le montant capacités d'exportations « réservées » par les marchés, vendredi à 16H00, a atteint quelque 18.680 mégawatts (MW). - M.LIBERT / 20 MINUTES / M.LIBERT / 20 MINUTES
20 Minutes avec AFP

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L'essentiel

  • Le gestionnaire du réseau électrique RTE a annoncé qu’un record d’exportations d’électricité de la France vers ses voisins européens avait été atteint le 22 décembre.
  • La France a exporté 18.680 mégawatts d’électricité ce jour-là, battant le précédent record de 17.415 mégawatts établi en février 2019.
  • Contrairement à 2022, la France a pu exporter grâce à une meilleure disponibilité de son parc nucléaire, à des températures clémentes et aux départs en vacances.

La France avait de l’énergie à revendre vendredi. Le pays a exporté un volume record d’électricité vers ses voisins le 22 décembre, a annoncé mardi le gestionnaire du réseau électrique, RTE.

Les capacités d’exportations « réservées » par les marchés (l’électricité qu’on revend, donc), ont atteint 18.680 mégawatts (MW) vendredi à 16 heures, contre 17.415 MW, lors du précédent record établi le 22 février 2019, a indiqué RTE.

Principaux acheteurs de cette électricité : le Royaume-Uni (3 GW), l’Allemagne et le Benelux (5,4 GW), la Suisse (3,2 GW), l’Italie (4,4 GW) et l’Espagne (2,6 GW), selon la liste fournie par RTE.

Les températures ont aidé

« Il y a un besoin en ce moment qui est un peu plus faible en consommation en France, puisqu’on est dans une période de vacances », a souligné RTE pour expliquer cette pointe d’exportation record.

Par ailleurs, « les températures la semaine dernière ont été élevées pour la saison, notamment le jeudi », où elles « ont pu être de 4 à 6 °C au-dessus des normales de saison », a indiqué Météo-France à l’AFP, ce qui explique également les moindres besoins nationaux.

Loin de la situation de 2022

Enfin, RTE met en avant des coûts de production « compétitifs », étant donné que « la disponibilité de tous nos moyens de production, notamment du nucléaire », a augmenté par rapport à 2022. A cette époque, le pays, confronté à des problèmes de corrosion sur plusieurs de ses réacteurs nucléaires, avait dû importer de l’électricité, ce qui n’était plus arrivé depuis quarante-deux ans.

Depuis, « une proportion notable du parc nucléaire a pu être contrôlée et réparée au cours de l’année », avait signalé RTE début novembre, lors de son traditionnel point presse sur le passage de l’hiver.

Le gestionnaire du réseau avait alors considéré comme « faible » le risque de coupure d’électricité cet hiver, contrairement à l’an dernier, lorsque la crise de la corrosion sous contrainte avait rendu indisponibles de nombreux réacteurs et fait chuter la production nucléaire à son plus bas niveau depuis trente ans.

A noter : l’éolien a également fourni une « bonne production » la semaine dernière, couvrant environ 20 % de la production électrique nationale. De quoi alimenter des espoirs.