procès civilEn Auvergne, une querelle de voisinage autour d’une extraction de saphirs

Deux voisins se disputent un gisement de saphirs… en Auvergne

procès civilDans la région d’Issoire (Puy-de-Dôme), la justice va devoir trancher ce mercredi un conflit de voisinage peu banal. Deux voisins s’écharpent à propos d’un gisement de saphirs, qui rapporte gros
En Auvergne, des voisins se disputent la propriété d'un gisement de saphirs devant la justice civile.
En Auvergne, des voisins se disputent la propriété d'un gisement de saphirs devant la justice civile.  - JIM RIDER/AP/SIPA / SIPA
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L’Auvergne, les montagnes, sa nature sauvage… Et son gisement de saphirs. Le tribunal civil de Clermont-Ferrand se saisit ce mercredi d’une affaire pas banale. Dans un hameau d’Auvergne tenu secret, une rivière qui draine de nombreux saphirs est la source de querelles de voisinage. L’affaire est telle qu’elle va finir devant le juge, comme le raconte Le Parisien.

Un couple d’Auvergnats visionne sur TF1 un reportage sur la chasse aux saphirs, lorsqu’ils se rendent compte que la collecte s’effectue dans leur propriété. Leur sang ne fait qu’un tour. Ils considèrent que les pierres précieuses leur reviennent et décident d’entamer une procédure judiciaire.

Un million d’euros réclamé par les requérants

Certains parlent d’un des gisements les plus importants d’Europe. Or, la rivière est une propriété non domaniale. En conséquence, le lit des cours d’eau appartient aux propriétaires de chaque rive à parts égales », détaille auprès du Parisien Me Patrick Roesch, l’avocat des plaignants, qui demande une provision d’un million d’euros.

Une somme demandée après avoir réalisé un calcul : selon le conseil, environ 300 à 400 pierres sont extraites de la rivière chaque année, et le coût d’un carat de saphir varie entre 500 et 3.000 euros.

Les propriétaires de la rive adverse exploitent le gisement en assurant qu’il se trouve à l’intérieur de leur propriété. Le filon a été découvert il y a une dizaine d’années par des contrebandiers, a précisé au Parisien la société Rivière de France, qui exploite les pierres précieuses pour le compte de l’une des parties. Après cette première exploitation illégale, la filière s’est structurée, au point de faire parler d’elle sur la place Vendôme, à Paris. En attendant, les requérants attendent de la justice qu’elle nomme un expert en capacité d’évaluer la valeur du gisement.