LA CLASSEUn palace de Biarritz perd son chef étoilé après des soupçons de bizutage

Biarritz : Un palace perd son chef étoilé après des soupçons de « bizutage humiliant »

LA CLASSEUn commis de l’hôtel du Palais aurait été attaché nu sur une chaise pendant des heures, en présence du chef
L'hôtel du Palais à Biarritz, lors du sommet du G7 en 2019. (archives)
L'hôtel du Palais à Biarritz, lors du sommet du G7 en 2019. (archives) - LUDOVIC MARIN / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Un incident préoccupant » a provoqué le départ du chef étoilé d’un hôtel de luxe à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), a-t-on appris ce jeudi auprès du groupe Hyatt, alors que le journal Sud Ouest évoque le « bizutage humiliant » d’un commis de cuisine. « La direction de l’hôtel du Palais est informée de l’incident préoccupant qui a eu lieu dans les locaux de l’hôtel et d’images ayant circulé », a déclaré une responsable du géant de l’hôtellerie qui exploite cet établissement. Le parquet de Bayonne, qui n’a été saisi d’aucune plainte à ce stade, a ouvert à son initiative une enquête préliminaire des chefs d’agression sexuelle et violences, a indiqué le procureur Jérôme Bourrier.

« Cet incident ne reflète pas les valeurs que nous défendons, une investigation a été menée et les décisions adéquates ont été prises. La sécurité, la santé et le bien-être de nos collègues, de nos clients et de nos partenaires sont nos priorités absolues », a-t-elle ajouté sans faire d’autres commentaires. D’après le quotidien régional, le départ d’Aurélien Largeau, 31 ans, est intervenu le 21 décembre. Ce chef recruté en 2020 pour diriger le restaurant gastronomique de l’hôtel cinq étoiles était auréolé d’une étoile au « Guide Michelin » depuis l’an dernier.

Des faits qui remontent au 2 décembre

Selon Sud Ouest, les faits se seraient déroulés au matin du 2 décembre en cuisine. Durant plusieurs heures, un jeune commis y aurait été attaché nu à une chaise, une pomme dans la bouche et une carotte dans les fesses, devant des membres de la brigade, en présence d’Aurélien Largeau. Des images ont été enregistrées et partagées sur les réseaux sociaux, retirées depuis.

Contactée, la ville de Biarritz, principale actionnaire de la société d’économie mixte qui possède les murs du palace, dont la gestion du personnel est déléguée au groupe Hyatt, n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire. « On a appris l’information par la presse », assure de son côté l’un des administrateurs de la Socomix, Patrick Destizon, conseiller municipal d’opposition à Biarritz. « Lors du conseil d’administration tenu le 21 décembre, durant lequel la direction [de l’hôtel] a présenté son rapport de gestion trimestriel, cet épisode n’a pas été évoqué », souligne-t-il.