lieu de cultePour s’être renseigné sur un projet de mosquée, il est menacé de mort

Pour s’être renseigné sur un projet de mosquée dans sa ville, un habitant des Yvelines est menacé de mort

lieu de culteLe fondateur du comité citoyen a quitté la ville avec sa femme et ses enfants, après avoir déposé plainte
Le projet de mosquée n'a pas été confirmé.
Le projet de mosquée n'a pas été confirmé. - stratageme2015 / Pixabay / Pixabay
20 Minutes avec agence

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Depuis plusieurs semaines, un projet de l’association des musulmans de Magny-les-Hameaux (A2MH) divise les habitants de la commune des Yvelines. Comme le rapporte Le Figaro, celle-ci explique sur son site vouloir construire un lieu « d’apprentissage de l’arabe et de pratique du culte musulman » sur une parcelle acquise en novembre par la mairie. Les riverains cherchent depuis à savoir s’il s’agit d’une paraphrase désignant la construction prochaine d’une mosquée.

Des commentaires véhéments

Encarté chez LR, Pierre-Louis Brière a alors décidé de lancer un comité citoyen, dans le but d’amener la municipalité à clarifier la situation. Les quelque 350 membres ont distribué un tract, dans lequel ils réclament notamment une « information exhaustive » sur le sujet et une consultation des habitants. Le comité s’interroge sur la pertinence d’un nouveau lieu de culte, en rappelant qu’une « mosquée de 2.000 m² [...] est en construction à Guyancourt, une autre de 3.500 m² est en projet à Montigny-le-Bretonneux ».

Sur les réseaux sociaux, ce tract a vivement fait réagir de nombreux internautes. La première adjointe à la mairie a même repartagé un post d’un habitant de Magny qualifiant les membres du collectif citoyen de « racistes » et de « paranos islamophobes », en évoquant une « amicale des joyeux nazis » avec des « tronches d’Aryens sympathiques ».

Soutenu par Valérie Pécresse

Les commentaires indignés auraient laissé place à des réactions encore plus graves. Dans la nuit du 7 au 8 décembre, Pierre-Louis Brière aurait reçu une douzaine d’appels, au cours desquels il aurait plusieurs fois été menacé de mort. Craignant pour sa vie, celle de sa femme et de ses deux enfants, il a décidé de déposer plainte auprès du parquet de Versailles, et de quitter la ville.

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Le Magnycois regrette que le maire de la commune, Bertrand Houillon (divers gauche), ne lui ait pas apporté son soutien. Celui-ci a au contraire a dénoncé un « déferlement de propos haineux et xénophobes » de certains citoyens, une polémique « orchestrée par une opposition très politique », cherchant à « attiser la haine ». Valérie Pécresse, la présidente LR de la région Ile-de-France, a en revanche réagi sur son compte X : « Ces intimidations n’ont pas leur place dans la République ». De son côté, A2MH a condamné « fermement les menaces subies par les victimes » et assuré que « les actions de quelques individus ne représentent en aucun cas les valeurs et la solidarité qui définissent (l’)association ».