ARNAQUEAprès le fiasco du film « Plush », promu par Kev Adams, une plainte déposée

Justice : Après le fiasco du film « Plush », promu par Kev Adams, 19 personnes portent plainte

ARNAQUE19 investisseurs du projet ont porté plainte pour abus de confiance, pratique commerciale trompeuse et recel
19 investisseurs ont porté plainte pour abus de confiance, pratique commerciale trompeuse et recel.
19 investisseurs ont porté plainte pour abus de confiance, pratique commerciale trompeuse et recel. - Vianney Le Caer/SYSPEO / SIPA/AP/Canva
Lina Fourneau

Lina Fourneau

C’était un beau projet… sur le papier. Rappelez-vous, en 2022, avec d’autres personnalités comme Camille Lellouche ou Maître Gilms, l’humoriste Kev Adams avait fait la promotion d’un film d’animation 100 % français et entièrement participatif. Le projet s’appelait « Plush » et devait sortir en février dernier au cinéma. Mais le film est un fiasco et, d’après les informations de RMC, 19 investisseurs du projet portent désormais plainte auprès du tribunal de Marseille.

Pour mieux comprendre pourquoi, il faut revenir à l’ADN même du projet. Pour coproduire le film Plush, il fallait acheter un NFT (Non-fungible Token) de nounours pour la modique somme de 1.250 euros. En retour, les investisseurs recevraient de généreux bénéfices selon les rendements du film. Une belle promesse.

« Contre les monteurs et contre les influenceurs »

Le problème ? Le film Plush n’est jamais sorti, car il n’aurait pas récolté assez de fonds malgré le financement de 770 particuliers avec au total plus d’un million d’euros investi. 19 de ces participants ont donc porté plainte pour abus de confiance, pratique commerciale trompeuse et recel. « Nous avons déposé une plainte à la fois contre les monteurs du projet et contre les influenceurs et les personnalités publiques qui ont pris la parole sur les réseaux sociaux pour mettre en avant le projet », a précisé leur avocate Maître Emma Leoty, auprès de RMC.

Une mesure au double objectif : celui de rembourser les participants, mais aussi de lutter contre la promotion du film par des personnalités publiques. « Ces personnalités publiques auraient dû mesurer leurs propos dans la promotion de ce film en expliquant que, potentiellement, investir comporte des risques. Et donc, il faut qu’il y ait un cadre législatif très fort qui vienne encadrer ces pratiques pour que le consommateur, qui est la partie réputée faible au contrat, soit réellement protégé ».

Auprès de RMC, l’homme à l’origine de ce projet, Fabien Tref, indique qu’aucun rendement n’avait été promis, mais seulement la possibilité de faire des profits. Il ajoute que les NFT commandés, eux, ont bien été livrés.