Catastrophe aérienneLes pilotes de l’Airbus affirment ne pas avoir vu l’autre appareil à Tokyo

Accident d’avions à Tokyo : Les pilotes de l’Airbus affirment ne pas avoir vu l’autre appareil

Catastrophe aérienneLes pilotes « disent que c’est au moment même où les roues touchaient le sol ou étaient sur le point de toucher le sol qu’ils ont ressenti un impact »
Japon : Cinq morts après la collision entre deux avions à l'aéroport de Tokyo
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’accident survenu mardi à l’aéroport de Tokyo-Haneda, au Japon, était spectaculaire et malheureusement mortel pour cinq passagers. Les pilotes de l’Airbus ont affirmé ne pas avoir vu l’appareil, bien plus petit, avec lequel ils sont entrés en collision et n’avoir senti « l’impact » qu’à l’atterrissage.

« "Nous ne pouvions pas avoir de contact visuel [avec l’avion des garde-côtes]", nous ont relaté les pilotes », a déclaré un porte-parole de la JAL à l’AFP, au sujet de l’accident qui a fait cinq morts parmi les passagers du Bombardier Dash 8 heurté par l’Airbus de la compagnie japonaise. « Ils disent que c’est au moment même où les roues touchaient le sol ou étaient sur le point de toucher le sol qu’ils ont ressenti un impact », a-t-il ajouté. « L’un des trois pilotes nous a dit avoir vu un objet juste avant l’impact. »

L’appareil est parti en fumée

Mardi à 17h47 (9h47, heure française), alors que la nuit était tombée sur Tokyo, le JAL516 en provenance de Sapporo, dans le nord de l’archipel, est entré en collision à l’atterrissage avec un plus petit appareil, qui s’apprêtait à décoller vers la péninsule de Noto (centre) où s’est produit un terrible séisme lundi. L’impact a provoqué une impressionnante explosion et l’Airbus A350-900 a immédiatement pris feu, s’immobilisant quelques centaines de mètres plus loin sur le côté de la piste.

La totalité des 379 passagers et membres d’équipage de l’avion ont été évacués avant que cet Airbus ne parte en fumée sur le bas-côté de la piste. Le porte-parole de la JAL a aussi précisé que les pilotes ignoraient dans un premier temps que leur appareil était en feu. « A l’inverse des véhicules, ils n’ont pas de rétroviseurs. Quand le feu a pris [à l’arrière de l’appareil], ils ne pouvaient pas le voir depuis le cockpit. C’est le personnel de cabine » qui les a prévenus, a affirmé le communicant de la JAL.

Les causes de la collision toujours inexpliquées

Selon la chaîne de télévision NHK, ils n’ont pris connaissance de l’incendie que lorsque le chef de cabine leur a demandé l’autorisation d’ouvrir les sorties de secours, alors que la cabine commençait à être envahie par la fumée et une intense chaleur ayant provoqué un début de panique. A cause de l’incendie, seuls deux toboggans ont pu être activés à l’avant de l’appareil, toujours selon la NHK.

Les causes de la collision sont encore inexpliquées, mais une « erreur humaine » y a probablement contribué, estiment deux experts en aviation, Doug Drury, de l’Université de Central Queensland, et Terence Fan, de l’Université de management de Singapour. Mardi soir, lors d’un point presse, un responsable de Japan Airlines avait affirmé que l’autorisation d’atterrir « avait été donnée » à l’Airbus, une version que confortent des échanges radio de la tour de contrôle, que l’AFP a consultés sur le site LiveATC.net.

Selon la suite de ces échanges radio communiqués mercredi par le ministère japonais des Transports, la tour de contrôle a demandé quelques secondes plus tard à l’avion des garde-côtes de se déplacer à un point d’arrêt, à l’écart de la piste. Mais d’après un responsable des garde-côtes mentionné par la NHK, le pilote rescapé du Bombardier aurait affirmé juste après l’accident avoir obtenu la permission de décoller.