PEOPLEChiara Ferragni sort enfin du silence après le « scandale pandoro »

Chiara Ferragni sort du silence après le « scandale pandoro » mais continue de perdre des abonnés

PEOPLEL’entrepreneuse et influenceuse italienne est dans l’œil du cyclone après avoir été condamnée à une amende de un million d’euros pour pratique commerciale déloyale. Après seize jours sans aucun post, elle a fait son retour mercredi sur Instagram
Fabien Randanne

Fabien Randanne

L'essentiel

  • Le 15 décembre, le gendarme italien de la concurrence a infligé une amende de plus d’un million d’euros à Chiara Ferragni pour pratique commerciale déloyale.
  • Fin 2022, elle avait accolé son image à une édition limitée de gâteaux de Noëls de Balocco, au profit des enfants malades d’un hôpital de Turin. Or, le producteur de desserts avait déjà versé 50.000 euros à l’établissement. Deux sociétés appartenant à Ferragni ont en revanche encaissé un million d’euros sans rien verser à l’hôpital.
  • Après un message de contrition et seize jours de silence, Chiara Ferragni est réapparue mercredi sur Instagram (où elle compte 30 millions de followers) mais elle doit faire face à une partie du public qui n’est pas encore prêt à passer l’éponge et doit restaurer son image de marque écornée.

S’il y en a une qui souhaite prendre les vœux de bonne année au pied de la lettre, c’est bien Chiara Ferragni. L’entrepreneuse et influenceuse italienne aux 30 millions d’abonnés sur Instagram est en pleine tempête judiciaro-médiatique depuis trois semaines et l’accalmie ne semble pas être pour tout de suite.

Le 15 décembre, le Codacons, gendarme italien de la concurrence, lui a infligé plus d’un million d’euros d’amende pour pratique commerciale déloyale. Fin 2022, elle avait accolé son image à une édition limitée de pandori, des gâteaux de Noël roses, au profit des enfants malades de l’hôpital Regina Margherita de Turin. Or, Balocco, le fabricant de ces desserts, avait déjà versé 50.000 euros à l’établissement turinois avant le début de la campagne promotionnelle. Les sociétés Fenice et TBS Crew, qui appartiennent à Chiara Ferragini, ont, elles, encaissé plus d’un million d’euros sans rien reverser à l’hôpital.

« Merci à qui ne cherche pas à abattre mais à aider »

Le « pandoro gate » a fait l’effet d’une bombe en Italie où la Ferragni est l’une des figures les plus populaires. Dans la foulée de l’annonce de son amende, la star transalpine de 36 ans a fait acte de contrition dans une vidéo sur Instagram. Les larmes aux yeux, elle a plaidé l’erreur de communication, promis de verser un million d’euros à l’hôpital Regina Margherita, et assuré qu’elle ne mêlerait plus à l’avenir ses pratiques commerciales avec des actions caritatives.

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Et puis silence radio… jusqu’à ce mercredi. Après seize jours de silence – une éternité pour une figure des réseaux sociaux habituée à documenter chacun de ses faits et gestes professionnels ou privés pour ses followers – Chiara Ferragni a fait son retour en story sur Instagram.

« Je voudrais remercier toutes les personnes qui, ces derniers jours, sont restées près de moi et m’ont réconfortée par leurs mots. Remercier toutes les personnes qui m’ont envoyé un message, qui ont demandé comment j’allais, qui m’ont encouragée à revenir sur les réseaux, a-t-elle écrit. Merci à qui est là, à qui écoute, à qui ne cherche pas à abattre mais à aider. A ceux qui ont exprimé leur opinion, même négative, d’une manière pacifique et constructive, parce que dans la vie il faut toujours savoir se confronter à soi-même, réfléchir et repartir. Les personnes qui t’aiment vraiment se révèlent dans les moments où tu en as besoin, et moi, je vous ai vus, lus et entendus. Vraiment merci. »

90.000 followers perdus en une semaine

Dans le post de story précédent, Chiara Ferragni déclarait « Vous m’avez manqué » et posait la question « Comment vous sentez-vous ? » dans un sticker invitant à lui répondre en privé. Une manière de prendre la température de son audience, estiment les médias italiens, à l’image du Corriere della Sera, alors que sur son compte Instagram, ces dernières heures, des internautes continuaient à déposer des messages peu amènes.

Un grand nombre de ses concitoyens ne semblent pas enclins à passer l’éponge (du moins, si rapidement). Dans la semaine qui a suivi l’annonce de son amende, l’instagrameuse a perdu 90.000 followers – ce qui est relativement peu au regard de son compteur dépassant actuellement les trois dizaines de millions d’abonnés, mais, comme le rapportait Il Messagiero mercredi, les désabonnements se poursuivent, au rythme de 3.000 en moyenne par jour. La colère s’est aussi concrétisée loin du virtuel : le 1er janvier, une vidéo virale montrait la vitrine d’une des boutiques Ferragni de Rome taguée des mots « bandita » et « truffatrice » (« arnaqueuse »).

Taclée par Giorgia Meloni

Même la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni s’en est pris à elle, sans le nommer. « Les influenceurs, ce ne sont pas ceux qui gagnent des tas d’argent en portant des vêtements ou des sacs à mains ou promeuvent des panettoni onéreux en faisant croire aux gens que c’est pour la bonne cause », a-t-elle déclaré dans un discours prononcé à Rome le 16 décembre.

Côté affaires, le groupe Safilo, géant de la lunetterie, a mis un terme à son contrat avec l’Italienne car elle a « enfreint ses engagements », pointant un « manque à la bonne foi de son comportement ». Les médias, de la presse people aux journaux d’information les plus sérieux, ne perdent quant à eux aucune miette de cette « affaire pandoro ». L’hebdomadaire ce centre-droit Panorama n’a ainsi pas manqué de faire apparaître Chiara Ferragni en couverture de son dernier numéro de 2023 : La chute des faux généreux, titrait la une épinglant également la famille Soumahoro et l’activiste Luca Casarini.

Prête à collaborer avec les magistrats

Dans l’affaire du pandoro Balocco, quatre parquets, (ceux de Milan, Coni, Prato et Trente) ont ouvert une enquête. Le parquet de Milan a aussi annoncé mener des investigations sur des oeufs de Pâques au chocolat de la marque Dolci Preziosi, « en soutien [à l’association] Bambini delle fate », auxquels Chiara Ferragni avait également associé son image. L’entrepreneuse, qui ne fait pour l’heure l’objet d’aucune poursuite judiciaire, s’est dite prête « à collaborer » avec les magistrats, selon ses avocats cités par LaPresse.

Toutes nos infos sur Chiara Ferragni

Même dans l’hypothèse où aucune poursuite judiciaire ne serait engagée à son égard, Chiara Ferragni devra assurément œuvrer pour réparer sa réputation abîmée. Femme d’affaires – elle a lancé sa gamme de cosmétiques, vêtements et accessoires, et collabore régulièrement avec de grandes marques de mode –, Chiara Ferragni a coprésenté en février dernier le Festival de Sanremo, l’un des événements les plus populaires en Italie. Avec son mari, le rappeur Fedez, elle a aussi eu droit à une série documentaire sur Amazon Prime Video, The Ferragnez. L’intitulé (il s’agit de la contraction de leurs deux noms) fait référence au surnom utilisé par les médias people pour parler du couple. Certains de leurs détracteurs les surnomment désormais « Truffagnez », ajoutant à leurs patronymes contractés les deux premières syllabes de « truffatori » ( « escrocs »)