Limoges : Un homme et son frère mis en examen après la découverte d'ossements d’un cadavre sans tête

Le procureur de la République de Limoges Baptiste Porcher, a annoncé ce vendredi avoir ouvert une information judiciaire des chefs de meurtre et recel de cadavre, après la découverte dimanche d’ossements humains dans un abri de jardin à Limoges (Haute-Vienne).

C’est la propriétaire d’une maison dans le nord de la ville qui a fait la macabre découverte, en rangeant des cartons. Les ossements, qui étaient « dissimulés dans plusieurs cartons », sont ceux d’un homme sans tête. Celle-ci reste « introuvable. »

Les premiers examens réalisés sur les ossements ont révélé que certains os « présentaient des traces de découpe à l’aide de différents types d’outils (scie, couteau…). » La victime serait « un homme âgé entre 40 et 60 ans et mesurant entre 1,78 mètre et 1,85 mètre. » Le décès serait survenu « entre janvier 2021 et avril 2022. »

Découverte d'un livre sur l'anatomie humaine

Deux suspects ont été interpellés mardi dans cette affaire, il s’agit de l’ancien époux de la propriétaire de la maison, et du frère de celui-ci, âgés respectivement de 54 et 46 ans. Le premier a été mis en examen jeudi du chef de « meurtre » et placé en détention provisoire. Son frère, mis en examen du chef de « recel de cadavre », a été placé sous contrôle judiciaire. Tous deux « connus de la justice », ils nient leur implication dans cette affaire.

« Les perquisitions menées ont permis de découvrir un blouson, ainsi qu'un livre sur l'anatomie humaine, bien qu'aucun des mis en cause n'ait suivi de formation en cette matière » indique le procureur de la République.

« Odeur nauséabonde »

Selon les déclarations de la propriétaire de la maison, les cartons avaient été apportés en avril 2022 par son ex-mari et son frère, à l’occasion d’un déménagement. L’ancien époux avait alors exigé « qu’elle ne touche pas aux cartons déposés. »

C’est finalement en constatant « une odeur nauséabonde », que la femme avait décidé d’inspecter son abri de jardin le 31 décembre dernier. C'est là qu'elle avait découvert, horrifiée, des restes humains avec encore « de la chair dessus », avant d’appeler la police, selon le magistrat.

Les deux hommes avaient été interpellés mardi, en état d’ivresse et placés en garde à vue. Ils « ont des petits casiers pour des faits de violences, des délits routiers », souligne Baptiste Porcher.