CONSOMMATIONPourquoi Carrefour n’a plus de Pepsi, de Doritos ou de Lipton dans ses rayons

Pourquoi Carrefour n’a plus de Pepsi, de Doritos ou de Lipton dans ses rayons

CONSOMMATIONMichel-Édouard Leclerc opte pour une autre stratégie pour négocier avec les industriels. Il annonce prendre les « gants de boxe »
Carrefour a cessé jeudi 4 janvier 2024 de vendre les produits des marques du groupe Pepsico, afin de dénoncer les hausses de prix demandées par le géant de l'agroalimentaire.
Carrefour a cessé jeudi 4 janvier 2024 de vendre les produits des marques du groupe Pepsico, afin de dénoncer les hausses de prix demandées par le géant de l'agroalimentaire.  - JULIEN DE ROSA / AFP / AFP
20 Minutes avec agence

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La mesure prise par Carrefour de retirer les marques du groupe Pepsico de ses rayons donne des idées aux concurrents du secteur. Invité de Franceinfo ce jeudi, Michel-Édouard Leclerc s’est dit « tenté » d’appliquer la même méthode.

Depuis ce jeudi, Carrefour a en effet décidé de ne plus vendre les produits du groupe Pespsico dans ses magasins. Cela ne concerne pas seulement les boissons Pepsi ou 7 Up mais aussi les chips Lays, le thé Lipton, les céréales Quaker, les tortillas Doritos ou encore la marque Benenuts.

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Une décision radicale

« Nous ne vendons plus cette marque pour cause de hausse de prix inacceptable », peut-on lire sur des affichettes placées par le distributeur en lieu et place des produits. « Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée. » Le message est clair. Carrefour espère faire reculer Pepsico, qui réclame une hausse de 7 % de l’ensemble des produits, pointe La Dépêche.

Interrogé sur cette décision de Carrefour, Michel Édouard Leclerc a rappelé ce jeudi que son groupe avait déjà pris des mesures comparables « une ou deux fois par an ». Mais pour le PDG, « ce jeu n’est jamais gagnant ». « Les consommateurs ne veulent pas payer cher, mais s’ils n’ont pas leur produit [en rayon], ils vont chez les concurrents », a résumé Michel-Édouard Leclerc.

Les « gants de boxe » pour limiter les hausses de prix

Le patron de Leclerc préfère adopter une stratégie « moins brutale », qu’il estime pouvoir se permettre car son groupe a « un avantage par rapport à Carrefour » : il a enregistré un accroissement en volume. Cela signifie que les industriels de l’agroalimentaire peuvent compter sur le réseau des magasins Leclerc pour vendre en gros volume, quitte à rogner leur prix.

Durant cette interview, celui qui veut « casser la gueule à l’inflation » a confirmé qu’il allait prendre les « gants de boxe » pour négocier avec les industriels, jugeant certaines augmentations inadmissibles. « On nous demande des hausses sur les tablettes de chocolat de 11 % », a pesté le PDG. « Je sais bien que Noël est fini mais quand même. » Pour lui, les augmentations ne doivent pas dépasser « 2 % ou 2,5 % ».