au revoirUn dirigeant de l’empire Altice annonce son départ sur fond de corruption

Corruption : Suspendu, l’un des dirigeants de l’empire Altice annonce son départ

au revoirLe groupe de télécommunications créé par l’homme d’affaires Patrick Drahi est secoué par une vaste affaire de corruption au Portugal
L’homme d’affaires portugais Alexandre Fonseca était suspendu depuis six mois de ses missions à Altice, en raison de soupçons de corruption.
L’homme d’affaires portugais Alexandre Fonseca était suspendu depuis six mois de ses missions à Altice, en raison de soupçons de corruption. - Global Media Group/Sipa / Sipa
Camille Allain

C. A. avec AFP

Il a annoncé son départ sur le réseau social X, où il n’est quasiment suivi par personne. Alexandre Fonseca est pourtant un poids lourd du secteur des télécommunications. Co-PDG du groupe Altice Europe et patron d’Altice aux Etats-Unis, l’homme d’affaires portugais était suspendu depuis six mois en raison de soupçons de corruption. Après plus de dix années au sein de l’empire créé par le milliardaire Patrick Drahi, Alexandre Fonseca serait « parvenu à un accord mettant fin à son contrat de travail ainsi qu’à toutes les fonctions exécutives et non exécutives qu’il exerçait », a fait savoir Altice Portugal.

Le groupe de télécommunications, qui possède notamment la chaîne BFM TV, la radio RMC et la marque SFR en France, est actuellement dans le tourbillon d’un scandale de corruption au Portugal. Cofondateur du groupe avec Patrick Drahi, l’homme d’affaires portugais Armando Pereira est soupçonné de 11 faits de corruption et blanchiment d’argent. S’il conteste les accusations, il est aussi suspecté d’avoir mis en place un réseau de fournisseurs douteux dans le but de détourner d’importantes sommes d’argent via la politique d’achats du groupe. Assigné à résidence, il avait versé 10 millions d’euros pour lever cette mesure.

Patrick Drahi s’est senti « trahi et trompé »

Une quinzaine d’employés, dont une dirigeante du groupe en France, avaient été suspendus. Patrick Drahi avait déclaré se sentir « trahi et trompé par un petit groupe d’individus ». En dépit du scandale de corruption, une branche du groupe, Altice International, avait réussi en octobre à emprunter 800 millions d’euros sur les marchés. Patrick Drahi n’avait cessé de répéter cet été que ce scandale n’aurait « aucun impact » sur les finances et les prévisions d’Altice, qui doit notamment éponger d’importantes dettes.