consommationLe patron d’Intermarché promet des baisses de prix

Inflation : Le patron d’Intermarché promet des baisses de prix

consommationCes baisses porteront principalement sur les produits de marques distributeurs
Le patron d'Intermarché promet ce samedi des baisses de prix, notamment sur les marques distributeurs.
Le patron d'Intermarché promet ce samedi des baisses de prix, notamment sur les marques distributeurs. - SYSPEO/SIPA / Sipa
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une annonce qui était attendue par de nombreux consommateurs. « Je vous confirme qu’il y aura des baisses de prix pour les consommateurs », a lancé le patron des Mousquetaires/Intermarché, dans une interview publiée samedi par Ouest France.

Ces baisses porteront principalement sur les produits (beurre et pâtes, notamment) de marques distributeurs, appréciées des ménages en période d’inflation, mais aussi sur les produits fabriqués par des PME, avec qui les négociations prévues jusqu’au 15 janvier se passent « plutôt bien », selon Thierry Cotillard, qui liste pâtes, biscuits et produits d’hygiène.

Avec les multinationales de l’agro-industrie, « on cherche la déflation » mais les négociations qui s’achèveront le 31 janvier sont « très difficiles », a-t-il ajouté.

« Nous pourrions nous fâcher »

A l’image de ses concurrents, le patron d’Intermarché dénonce les hausses de prix demandées par les agro-industriels, citant Essity (Lotus) ou encore Mondelez (Lu et Oréo), alors que le prix de certaines matières premières a baissé. « Nous pourrions nous fâcher », affirme-t-il, quelques jours après le déréférencement tonitruant de produits PepsiCo par son concurrent Carrefour.

« On pourrait rationaliser les assortiments (…) Si une marque nationale a 100 produits, si elle n’est pas raisonnable, peut-être que 60 produits suffiront », suggère Thierry Cotillard, ajoutant qu’il lui est difficile de retirer de ses rayons des marques comme Coca-Cola vu les volumes vendus.

Il compte aussi poursuivre ses campagnes d’affichage humoristiques pour attirer l’attention des consommateurs sur les marques qui font de la « shrinkflation » en réduisant les volumes dans les paquets sans baisser le prix, voire en l’augmentant.

L’autre dossier qui occupe la grande distribution française est le rachat par Intermarché et Auchan de plusieurs centaines de magasins Casino, le distributeur stéphanois faisant face à de graves difficultés financières impliquant une restructuration drastique de sa dette.

Le patron d’Intermarché, qui veut notamment reprendre deux tiers des 313 magasins grande taille concernés dans cette « tectonique des plaques », se veut rassurant pour les syndicats : « Quand on reprend une enseigne, on embarque les collaborateurs », promesse déjà formulée auprès de Bercy fin décembre pour la préservation d’emplois.

« Il faudra attendre fin janvier » pour l’aboutissement des négociations, ajoute-t-il, affirmant que le groupe, troisième derrière E. Leclerc et Carrefour, sera ensuite à « dix-huit points de parts de marché », avec à la clé pour les consommateurs des baisses de prix « d’environ 15 % » dans les magasins repris. Contrepartie, la suspension du « développement à l’international jusqu’à fin 2024 » pour Intermarché.

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