En matière de couple, deux dictons s’affrontent traditionnellement : alors qu’on dit souvent que « les opposés s’attirent », on ne peut pas non plus nier l’inverse, « qui se ressemble s’assemble ». Or, le Portrait social de la France en 2023 publié récemment par l’Insee apporte de l’eau au moulin de ces deux maximes, du moins en matière de proximité sociale.

En effet, parmi les personnes vivant en couple dans un même logement (60 % des 18 à 89 ans en 2021-2022), 38 % sont en situation d’homogamie sociale.

De quoi s’agit-il ? Comme l’explique le Centre d’observation de la société du bureau d’études Compas, ce terme désigne « le fait de fonder un couple avec une personne du même groupe ». Il peut s’agir d’un groupe religieux, ethnique ou encore d’une classe sociale.

Et dans le cas de l’homogamie sociale, on parle du fait de choisir un conjoint appartenant à une catégorie socio-professionnelle équivalente.

Dès lors, 4 personnes sur 10 vivent avec quelqu’un de la même classe d’emploi, sachant que l’Insee distingue quatre niveaux de postes : ceux qui requièrent des études supérieures, ceux de niveau intermédiaire, les emplois dits d’exécution qualifiés et enfin ceux d’exécution peu qualifiés.

Mais le chiffre grimpe à 51 % des couples ayant des métiers de qualifications supérieures. Étonnamment, cette homogamie est même de 63 % dans les ménages formés par deux indépendants, bien que ces situations soient rares (4 % des foyers).

À l’inverse, si 75 % des couples sont constitués par deux salariés, leur niveau d’emploi est souvent différent (39 % seulement d’homogamie).

Sans surprise, dans ces situations d’hypergamie, ce sont en général les femmes (42 %), plus que les hommes (20 %), qui ont une position sociale inférieure à celle de leur moitié.