interview« Cela a été très difficile au début d’interpréter Sam »

« Cela a été très difficile au début d’interpréter Sam », révèle Hélène de Fougerolles

interviewAprès Mathilde Seigner et Natacha Lindinger, Hélène de Fougerolles reprend le rôle-titre de la série de TF1 qui revient ce lundi pour une septième saison. Entretien
Hélène de Fougerolles reprend le rôle titre de « Sam », la série de TF1.
Hélène de Fougerolles reprend le rôle titre de « Sam », la série de TF1. - Stéphane Grangier / AUTHENTIC PROD / TF1 / Phototélé
Stéphanie Raïo

Stéphanie Raïo

L'essentiel

  • Suite au départ de Natacha Lindinger à l’issue de la saison 6, Hélène de Fougerolles incarne désormais Sam dans les inédits que TF1 diffuse à partir de ce lundi 8 janvier.
  • Cette septième saison a été tournée en février 2023 et compte six épisodes au lieu de huit d’ordinaire.
  • « J’espère avoir réussi à mettre dans ce personnage un peu de moi-même, à mettre un peu de failles. Avant, elle en avait mais elles étaient moins apparentes » confie Hélène de Fougerolles.

Chemise à carreaux, bottes et jean, Hélène de Fougerolles campe une Sam plus vrai que nature dans la saison 7 inédite qui démarre ce lundi sur TF1. La comédienne prend ainsi la succession de Mathilde Seigner (saison 1) et Natacha Lindinger (saison 2 à 6) dans cette adaptation de la série danoise Rita. En ouverture des six épisodes inédits, cette professeur de lettres, toujours aussi insolente et rock-and-roll, est de retour à l’école Valadier. Et elle n’a rien perdu de son franc-parler ! Aux côtés de l’actrice principale, on retrouve Fred Testot, Chantal Ladesou, Charlotte Gaccio, Thierry Neuvic, Fanny Gilles, ou encore un nouveau venu, Amaury de Crayencour. Après avoir tenu un rôle récurrent dans Balthazar de 2018 à 2020, Hélène de Fougerolles se réjouit d’interpréter à nouveau un personnage sur le long terme, même si camper Sam n’a pas été si évident les premiers jours.

Qu’est-ce qui vous plaît chez Sam ?

C’est un personnage libre, qui a tellement de choses à jouer. Un peu foireuse parfois mais tellement attachante. Je ne sais pour combien de temps je suis partie mais quelle chance de pouvoir interpréter un rôle comme ça !

Y a-t-il du Sam en vous ?

Il y en a sûrement mais je pensais qu’il serait beaucoup plus évident à trouver. Quand le tournage a commencé, j’avais vraiment du mal. J’ai beaucoup plus de douceur, je m’excuse beaucoup, je dis « pardon », « merci », toute la journée, ce qui n’est pas du tout le genre de la maison pour Sam. Peut-être que ce que l’on a en commun, c’est de faire du vélo… Je pensais qu’il y avait plus de Sam en moi. En même temps, elle va finir par me ressembler (rire). J’espère avoir réussi à mettre dans ce personnage un peu de moi-même, à mettre un peu de failles. Avant, elle en avait mais elles étaient moins apparentes. Aujourd’hui ma sensibilité a un peu débordé sur le personnage.

Comment travaille-t-on un personnage qui existe déjà ?

Le costume a beaucoup aidé. Il y a un côté très masculin finalement avec ses bottes un peu de cow-boy, son pantalon et sa chemise à carreaux. Apparemment, j’ai pris assez rapidement le maintien et la façon de marcher. Pour le reste, j’ai eu la chance de tomber malade dès la première semaine. J’ai pris froid et ma voix est devenue beaucoup plus grave. Bizarrement, ça m’a beaucoup aidée. Car, pour être très honnête, cela a été très difficile au début.

Pourquoi ?

C’était tellement éloigné de moi ! Puis, il faut croire que j’ai trouvé la façon de parler, d’être, de jouer. Après, c’est amusant. Avec capitaine Bach dans Balthazar, c’est la deuxième fois que je fais un rôle récurrent. C’était extraordinaire car quatre mois par an, je vivais dans la peau de quelqu’un d’autre. Je vis vraiment mes rôles comme ça. Là, j’ai quelqu’un d’autre qui vit avec moi, à côté de moi, une autre personne qui est un peu moi mais pas complètement. C’est assez marrant.

Qu’est-ce qui vous guide dans le choix de vos personnages ?

Le plaisir, et c’est le cas dans la vie en général. J’ai vraiment ce côté, un peu comme les gamins, où il faut que je m’amuse. Sinon, ce n’est pas drôle et je n’ai plus envie d’y aller. Cela concerne le personnage mais aussi l’équipe. Sur un plateau, si je commence à passer de mauvais de moments, ce n’est plus du travail, c’est de la souffrance et je ne veux même plus y aller.

Êtes-vous satisfaite de la variété des personnages qu’on vous propose ?

Sincèrement, à la télévision, je m’éclate. J’ai joué une juge d’instruction frappée d’amnésie partielle dans le thriller de TF1, Les Disparus de la Forêt-noire. Juste après on me donne Sam, qui est beaucoup plus sexy. J’adore ! J’ai plein de choses à montrer, à jouer. J’ai beaucoup de chance en tant qu’actrice.