Une société prônant la diversité accusée d’atteinte à la vie privée ? Ça ne fait pas très bon genre. Kim Kardashian doit en tout cas peu goûter la mauvaise publicité que lui fait la plainte portée contre Skims, sa marque de sous-vêtements gainants.

Selon des documents judiciaires obtenus par The Blast, une plaignante, qui se dit « défenseure de la vie privée des consommateurs qui travaille en tant que testeuse », accuse Skims d’avoir « secrètement déployé un logiciel espion » pour accéder à son appareil et y installer un logiciel de traçage. Les faits se seraient déroulés après une visite de la « testeuse » sur le site de l’enseigne en 2023.

Selon elle, l’atteinte à la vie privée dont elle accuse Skims lui aurait « infligé à la fois un préjudice économique et immatériel ».

Tout savoir sur les clients

« Le défendeur a intégré au moins une balise PR/TT sur son site Web pour capturer les impulsions électroniques provenant du site afin d’identifier la source de la communication, y compris l’identité et la géolocalisation de chaque visiteur du site Web », indique le document révélé par la publication.

« La balise PR/TT sur le site Web du défendeur déploie de nombreux mécanismes de signalisation pour piéger et tracer ses utilisateurs ; elle surveille l’activité des utilisateurs (comme les pages consultées, les recherches ou les achats), décode l’appareil utilisé par chaque visiteur du site Web et aide à identifier la localisation, la race, l’âge et l’appartenance ethnique de chaque utilisateur. »

Selon la plaignante, l’entreprise de la star de téléréalité « génère au moins huit pour cent de ses revenus à partir de son site Web », ce qui, selon elle, est facilité par l’intrusion dans la vie privée de ses clients.

Kim Kardashian a lancé sa marque en 2019 pour pallier le manque de vêtements amincissants sans discrimination de couleur de peau. Et on peut dire qu’elle a eu du nez : aujourd’hui, l’entreprise est évaluée à 4 milliards de dollars.

Kim Kardashian n’est toutefois pas poursuivie personnellement et les représentants de la marque n’ont pas encore répondu aux accusations.