tribunal du netUn couple victime de moqueries après la naissance de son fils Kaymronne

Bretagne : Après la naissance de son fils Kaymronne, un couple harcelé de commentaires haineux

tribunal du netLa diffusion d’articles dans la presse locale a généré un torrent de réactions sur les réseaux sociaux se moquant de ce choix pourtant légal
Un bébé né à l'hôpital de Saint-Malo et prénommé Kaymronne fait l'objet de vives moqueries sur les réseaux sociaux que ses parents vivent mal.
Un bébé né à l'hôpital de Saint-Malo et prénommé Kaymronne fait l'objet de vives moqueries sur les réseaux sociaux que ses parents vivent mal.  - Superstock/Sipa / Sipa
Camille Allain

C. A.

Il est né le jour de l’an. Premier bébé de 2024 de la maternité de l’hôpital de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), le petit bonhomme a eu le droit à sa photo dans les médias locaux. Un marronnier de la presse locale française, qui aime rencontrer les derniers parents de décembre autant que les premiers bébés de janvier.

A Saint-Malo, le premier bébé de l’année s’appelle Kaymronne. Un prénom dérivé de Cameron choisi par ses parents Stessy et Johnny pour coller à la tradition du « k » déjà adopté pour leurs deux filles Kayla et Kenzianne.

Un prénom qui n’a fait l’objet d’aucune contestation de la part du parquet, qui préfère s’ériger contre les tildes sur le prénom de Fañch que sur les orthographes originales choisies par les parents. Car en France, la loi autorise les parents à choisir le prénom qu’ils souhaitent, y compris à en créer un nouveau. Seule obligation : le prénom « ne doit pas être contraire à l’intérêt de l’enfant » et ne peut donc être ni « ridicule » ni « grossier », précise la justice française.

Campagne de dénigrement

Légalement, les parents de Kaymronne sont donc parfaitement dans leur droit. Le problème du couple installé en Ille-et-Vilaine, c’est qu’il est actuellement jugé par le tribunal du Net. Depuis la publication des articles de Ouest-France et du Pays Malouin, les parents sont victimes d’une véritable campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux. « On nous a dit que c’était un prénom de chien, de cassos et j’en passe… C’est très pesant, on devrait être heureux actuellement et en fait tout le monde se moque de nous », a confié la maman à BFMTV, expliquant se sentir « humiliée ». Certains critiquent ce choix, qui « stigmatise l’enfant à vie ».

D’après nos confrères, le couple aurait demandé le retrait des posts à la presse locale, dans l’espoir de faire cesser les moqueries.