enquêteUn ado s’introduit cagoulé dans un lycée et hurle « Allahou Akbar »

Haute-Savoie : Un ado s’introduit cagoulé dans un lycée pour hurler « Allahou Akbar », la thèse de la blague privilégiée

enquêteL’adolescent de 16 ans, qui a fait irruption dans la classe d’un lycée de Bonneville, a été placé en garde à vue. Le parquet a ouvert une enquête pour apologie du terrorisme, mais privilégie la thèse d’une très mauvaise blague
Un adolescent de 16 ans, qui a fait irruption dans la classe d’un lycée de Bonneville pour y crier « Allah Akbar », a été placé en garde à vue (illustration).
Un adolescent de 16 ans, qui a fait irruption dans la classe d’un lycée de Bonneville pour y crier « Allah Akbar », a été placé en garde à vue (illustration). - Alain ROBERT/SIPA / SIPA
Caroline Girardon

C.G. avec AFP

S’agit-il d’une mauvaise blague ? D’un pari stupide ? C’est en tout cas la piste privilégiée par le parquet de Bonneville qui a ouvert, jeudi, une enquête pour « apologie du terrorisme », après l’arrestation d’un adolescent de 16 ans.

Le garçon, « inconnu de la justice » et scolarisé au lycée Guillaume Fichet de Bonneville, a fait irruption le jour même dans l’une des classes de son établissement. Le visage cagoulé, il s’est mis à hurler « Allahou Akbar ».

Une centaine de militaires déployés

Résultat : les 950 élèves ont été confinés provisoirement durant deux heures, « conformément aux consignes de sécurité applicables dans ce type de cas », indique le parquet dans un communiqué. La gendarmerie nationale a déployé immédiatement une centaine de militaires de la Haute-Savoie pour sécuriser l’établissement scolaire et ses alentours et parvenir très rapidement à l’identification du suspect.

Les faits se sont produits aux alentours de 15 heures. L’adolescent a été interpellé quatre heures plus tard « près de son domicile ». Il a été placé en garde à vue « pour apologie du terrorisme et violences psychologiques sans incapacité de travail dans un établissement scolaire ».

« Ses motivations restent à établir mais l’hypothèse d’un mauvais pari se dessine », conclut Karline Bouisset, la procureure de Bonneville.