HAUT LA MAINBruno Le Maire, le ministre qui éclate les records de longévité à Bercy

Gouvernement Attal : Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie qui éclate les records de longévité

HAUT LA MAINAvant lui, Christine Lagarde était restée à ce poste 4 ans et 10 jours
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique arrive à l'Elysée pour le Conseil des ministres le 12 janvier 2024.
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique arrive à l'Elysée pour le Conseil des ministres le 12 janvier 2024.  - Tom Nicholson/Shutterstock/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

1, 2, 3, 4, 5, 6 et bientôt 7. Les années passent et lui reste. Depuis presque sept ans, Bruno Le Maire pilote l’économie française à travers les tempêtes sanitaire et inflationniste. A ceux qui lui prêtaient des vues sur Matignon, où a finalement été nommé Gabriel Attal, le ministre français de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique répétait aimer être à Bercy et vouloir y rester. C’est chose faite.

En place depuis le premier jour du gouvernement Edouard Philippe le 17 mai 2017, Bruno Le Maire a vu Jean Castex lui succéder, puis Elisabeth Borne et, désormais Gabriel Attal. Remaniement après remaniement, les ministres défilent, lui non.

Son homologue allemand Schäuble dans le viseur

Plus populaire dans l’opinion que la plupart des autres membres du gouvernement, Bruno Le Maire, 54 ans, est à la tête de Bercy depuis 2.432 jours. Il continue ainsi de pousser le record de durée pour un ministre de l’Economie.

Avant lui, Christine Lagarde et Pierre Bérégovoy étaient restés à ce poste respectivement 4 ans et 10 jours pour la première et 3 ans, 10 mois et 20 jours pour le second. Reste encore à égaler, voire à dépasser, son ex-homologue allemand Wolfgang Schäuble, qui a tenu presque huit ans.

Des ambitions présidentielles pour 2027 ?

S’il détient fièrement un record de longévité, au gouvernement, ses relations avec les Premiers ministres successifs n’ont pas toujours été fluides, le patron de Bercy n’hésitant pas à afficher certains désaccords. Quant au président Emmanuel Macron, qu’il a rejoint dès le soir de sa victoire en 2017, il se méfie de ce ministre qui préfère souvent faire cavalier seul et à qui l’on prête régulièrement des ambitions présidentielles en 2027.

Bercy lui aura permis de renaître politiquement après son échec cuisant à la primaire de la droite fin 2016. Un choc dans le parcours jusque-là sans accroc de ce brillant élève des beaux quartiers, normalien et énarque, qui a « grandi dans les couloirs des cabinets » ministériels, comme il le dit lui-même.

C’est en 2007, sur les conseils d’un de ses mentors, Dominique de Villepin, dont il a été directeur de cabinet à Matignon, que ce catholique pratiquant s’était fait élire député pour la première fois, en Normandie. Ce mélomane germanophile, qui se dit autant écrivain que politique, est père de quatre garçons et marié à une artiste peintre.