RemaniementGouvernement Attal : « Une bombe à fragmentation », une partie de la majorité effrayée par la droitisation de l'exécutif
live

Terminé

Gouvernement Attal : « Une bombe à fragmentation », une partie de la majorité effrayée par la droitisation de l'exécutif

RemaniementRetrouvez toutes les informations politiques autour de Matignon sur la journée du vendredi 12 janvier 2024
Le Premier ministre Gabriel Attal (droite) est assis aux côtés du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin (gauche) suite à la nomination d'un nouveau gouvernement la veille, le 12 janvier 2024 à l'Elysée à Paris.
Le Premier ministre Gabriel Attal (droite) est assis aux côtés du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin (gauche) suite à la nomination d'un nouveau gouvernement la veille, le 12 janvier 2024 à l'Elysée à Paris. - Michel Euler / POOL / AFP / AFP
Lise Abou MansourDiane Regny

L.A., D.R.

L’ESSENTIEL

Voici la liste des ministres du nouveau gouvernement :

  • Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer : Gérald Darmanin
  • Ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique : Bruno Le Maire
  • Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités : Catherine Vautrin
  • Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères : Stéphane Séjourné
  • Garde des Sceaux, ministre de la Justice : Éric Dupond-Moretti
  • Ministre des Armées : Sébastien Lecornu
  • Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques : Amélie Oudéa-Castéra
  • Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : Marc Fesneau
  • Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : Christophe Béchu
  • Ministre de la Transition énergétique : Agnès Pannier-Runacher
  • Ministre de la Culture : Rachida Dati
  • Ministre chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement : Prisca Thevenot
  • Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Sylvie Retailleau
  • Ministre déléguée chargée des relations avec le Parlement : Marie Lebec
  • Ministre déléguée à l’égalité Homme Femme et à la lutte contre les discriminations : Aurore Bergé

A VOIR

A LIRE


20h30

C'est la fin de ce live

Merci à toutes et tous de nous avoir suivis. Bonne soirée !

20h00

Macron réunira lundi les parlementaires de la majorité en présence du gouvernement

Emmanuel Macron réunira lundi les parlementaires de la majorité en présence de ses ministres, a annoncé vendredi l'Elysée au lendemain de la formation du gouvernement de Gabriel Attal. « Le Président de la République recevra les parlementaires de la majorité et ceux qui la soutiennent en présence du Premier ministre et du gouvernement ce lundi en fin d'après-midi », a indiqué l'Elysée.

19h03

Pour une partie de la majorité, le fond de LR effraie

Le gouvernement de Gabriel Attal est nommé mais la difficulté demeure à l'Assemblée faute de majorité, et pourrait même s'être aggravée avec une partie des troupes macronistes et des alliés remontée contre une droitisation assumée. L'équipe Attal, un « nouveau cap », comme l'avait promis Emmanuel Macron ?

« Le sens politique de tout ça, pour l'instant, on ne le perçoit pas. Pour quelles réformes, quelle stratégie politique et quelle suite à donner à cette législature ? On ne le saura éventuellement qu'avec la prise de parole du président et le discours de politique générale » de son Premier ministre, réagit le député Horizons Frédéric Valletoux. Le gouvernement Attal fait la part belle à la droite: Rachida Dati et Catherine Vautrin sont venues s'ajouter aux ex-LR passés chez Macron depuis 2017, Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin.

De quoi réjouir l'aile droite du groupe Renaissance. « Le gouvernement, le ton qu'a employé Gabriel Attal et cette première composition ministérielle répondent non seulement beaucoup plus aux attentes des sympathisants du président, mais rejoignent aussi ses premières décisions, qui sont sur les attentes majoritaires des Français », estime auprès de l'AFP le député Renaissance et ex-LR Robin Reda. « L'électorat du président en 2022 n'était pas l'électorat de 2017, et la France de 2022 n'était pas celle de 2017 », insiste le député de l'Essonne, qui siégeait au groupe LR lors de la précédente législature.

Un avis cependant loin d'être partagé par l'ensemble du groupe Renaissance. « C'est une bombe à fragmentation que le président a décidé de jeter », fulmine un député macroniste de la première heure, particulièrement remonté contre la nomination de Rachida Dati, « une personne éthiquement et moralement radioactive ».

18h16

L’ombre de Sarkozy se renforce avec Dati au gouvernement

L'ombre de Nicolas Sarkozy, qui plane sur le macronisme depuis 2017, s'est renforcée avec le nouveau gouvernement de Gabriel Attal, marqué par l'entrée de Rachida Dati, l'une des figures emblématiques que l'ancien président a lancées dans l'arène politique. Symbole de la diversité sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, l'ex garde des Sceaux (2007-2009) a effectué un retour fracassant avec son entrée au gouvernement comme ministre de la Culture aux côtés de Catherine Vautrin, autre proche de l'ex président.

Elles se joignent à Gérald Darmanin, qui revendique sa filiation avec l'ancien chef de l'Etat. Ce dernier avait d'ailleurs adoubé l'actuel ministre de l'Intérieur dans son dernier livre en lui « souhaitant » de franchir « l'ultime étape » qui mène à l'Elysée. « Nicolas Sarkozy n'a jamais fait mystère de son souhait de voir des personnalités de droite entrer au gouvernement », affirme Annie Genevard, secrétaire générale de LR, un parti pris en étau depuis 2017 entre le macronisme et le RN, qui plus est chamboulé par des débauchages à répétition de la majorité.

17h52

Les syndicats dénoncent la disparition du ministère de la Fonction publique

Les syndicats de fonctionnaires ont regretté la disparition du ministère de plein exercice de la Fonction publique dans le nouveau gouvernement de Gabriel Attal, dans des messages sur X et communiqués de presse publiés jeudi et vendredi.

« Plus de ministère de la Fonction publique », a constaté sur le réseau social la cosecrétaire générale de la CGT des agents de l’Etat Céline Verzeletti, reprochant au président de la République Emmanuel Macron son « peu d’intérêt (…) pour la fonction publique ».

Dans un communiqué publié vendredi, la CGT fonction publique, premier syndicat de fonctionnaires, s’alarme de « la dilution et l’affaiblissement de la place des services publics au sein du pouvoir exécutif ». L’ex-ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini n’a pas été reconduit jeudi dans ses fonctions par le Premier ministre Gabriel Attal, même s’il peut encore être nommé secrétaire d’État ou ministre délégué.

17h32

Jérôme Fournel directeur de cabinet à Bercy

Bertrand Dumont est lui-même remplacé comme directeur de cabinet de Bruno Le Maire par Jérome Fournel, le directeur général des finances publiques (DGFiP), a indiqué le ministère de l'Economie.

17h16

Le nouveau chef de la diplomatie française attendu à Kiev ce week-end

Le nouveau chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, « est en route pour Kiev » où il doit rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour témoigner du soutien français à l’Ukraine, en guerre contre la Russie, a indiqué vendredi son entourage.

La rencontre avait été calée initialement avec la ministre sortante Catherine Colonna mais un remaniement est intervenu jeudi soir, avec la nomination de Stéphane Séjourné au Quai d’Orsay.

16h50

Sur la fin de vie, l’arrivée de Catherine Vautrin suscite espoirs ou inquiétudes

Catherine Vautrin, à la tête d’un grand ministère englobant la Santé, hérite de l’ultrasensible projet de loi sur la fin de vie : son profil conservateur suscite l’inquiétude chez certains, l’espoir chez d’autres, sachant que le renfort probable d’un ministre délégué pèsera aussi dans la balance. Porté jusqu’ici par l’ex-ministre déléguée aux Professions de Santé Agnès Firmin Le Bodo, favorable à une aide active à mourir, ce dossier devrait arriver rapidement sur le bureau de la nouvelle ministre.

Fin décembre, Emmanuel Macron a évoqué la présentation d’un texte « en février » après l’annonce « en janvier » d’un plan stratégie décennal sur les soins palliatifs. Vendredi, lors de la passation de pouvoir, Catherine Vautrin a énuméré plusieurs enjeux, assurant ne pas oublier « ce grand sujet de la fin de vie », sans en dire davantage.

La nomination de cette sarkozyste, réputée conservatrice sur les sujets sociétaux, a suscité des réactions mitigées parmi les défenseurs et les opposants d’une loi créant une aide active à mourir. « On prend acte, on ne se réjouit pas », déclare à l’AFP Jonathan Denis, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). « Il y a vingt ans, lors du premier vote de la loi Leonetti, Catherine Vautrin avait tenu des propos marquant son opposition à toute évolution vers une aide à mourir », a-t-il rappelé. « Si elle a changé d’avis, qu’elle le prouve, comme avec le mariage pour tous », lance-t-il.

16h29

Bertrand Dumont succède à Emmanuel Moulin comme directeur général du Trésor

Bertrand Dumont, actuel directeur de cabinet du ministre de l’Economie Bruno Le Maire, a été nommé vendredi directeur général du Trésor, en remplacement d’Emmanuel Moulin devenu directeur de cabinet du nouveau Premier ministre Gabriel Attal, selon un communiqué de Bercy.

La direction générale du Trésor, rattachée au ministère de l’Economie et des Finances, « propose et conduit la politique économique au plan national, européen et international », résume-t-elle sur son site Internet. Mercredi, le haut fonctionnaire Emmanuel Moulin, 55 ans, avait été nommé directeur de cabinet du nouveau Premier ministre, Gabriel Attal. Il était directeur général du Trésor depuis 2020.

Bertrand Dumont, actuel directeur de cabinet de Bruno Le Maire – ministre reconduit dans ses fonctions et qui récupère même le secteur de l’énergie – « apportera, dans la conduite de la direction générale du Trésor, sa vision stratégique, sa connaissance des enjeux économiques et des finances publiques, ainsi que son expérience des négociations européennes et internationales », selon le communiqué.

16h15

Inquiétudes et interrogations sur la place de la transition énergétique

La place de l’environnement et de la transition énergétique parmi les priorités du nouveau gouvernement de Gabriel Attal suscite interrogations et inquiétudes, au moment où le portefeuille stratégique de l’énergie doit rejoindre un Bercy renforcé. Christophe Béchu a été confirmé jeudi à son poste de ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires. La WWF y a aussitôt vu un « gage de stabilité ». « Cependant, sa relégation à l’avant-dernier rang des ministres nous interpelle », a réagi l’organisation, craignant que cette lointaine place protocolaire ne reflète, plus généralement, un recul de l’environnement dans l’ordre des priorités de l’exécutif.

Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a toutefois pris soin de mentionner ces thématiques en égrenant jeudi soir sur TF1 les dossiers sur lesquels il promet de répondre aux « attentes » des Français : « la valorisation du travail, la sécurité, nos services publics, l’école, l’hôpital, le défi de l’environnement de la planète et de la lutte contre le réchauffement climatique aussi ».

Autre promesse de stabilité, le secrétariat général à la planification écologique (SGPE), censé coordonner cette priorité à travers tous les ministères, demeure sous l’autorité du Premier ministre et devrait rester dirigé par l’influent Antoine Pellion. « Je me réjouis », a salué ce dernier sur X (ex-Twitter).

16h01

La Santé doit rester « prioritaire », plaident les hôpitaux

La fédération hospitalière de France, qui regroupe les hôpitaux publics, a rappelé vendredi « l'urgence d'agir » dans le secteur de la Santé et souhaite voir dans le super-ministère (Travail, Santé, Solidarités) confié à Catherine Vautrin le « signe » d'un poids politique « renforcé » pour ce secteur « prioritaire ». La nomination jeudi de Catherine Vautrin à la tête d'un très large ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités inquiète une partie des représentants de soignants, beaucoup craignant la dilution de leurs sujets.

Dans un communiqué vendredi, la Fédération hospitalière de France (FHF), présidée par le maire Horizons de Reims Arnaud Robinet, « insiste sur l'ampleur des défis qui attendent le secteur de la santé », en crise. La fédération « souhaite voir dans la constitution d'un grand ministère réunissant les enjeux du Travail, de la Santé, de l'Autonomie et, sans doute, de la Fonction publique, le signe qu'ils feront l'objet d'un portage politique renforcé et tout à fait prioritaire ».

La FHF « souhaite travailler au plus vite » notamment sur les « arbitrages budgétaires vitaux » attendus « de façon urgente » par les hospitaliers. Elle rappelle aussi « l'urgence d'agir » pour les Ehpad et l'autonomie, et réclame « la réaffirmation de la prévention comme axe central des politiques de santé ».

15h42

Mais où sont les femmes ?

La parité, mais pas l'égalité. La répartition genrée des postes ministériels au sein du gouvernement Attal, le premier depuis 2017 sans aucune femme aux rôles régaliens, alourdit le passif d'Emmanuel Macron déjà creusé par son soutien assumé à Gérard Depardieu. Sept hommes, sept femmes, sans compter Gabriel Attal: sur le papier, le compte est bon. Mais déjà, la première liste publiée au Journal officiel révèle le déséquilibre. Tous les hommes sont ministres de plein exercice, alors que trois femmes sont « déléguées auprès du Premier ministre » - un homme de plus.

Dans le détail, la balance penche encore davantage. A Bercy? Bruno Le Maire. A Beauvau? Gérald Darmanin. Aux Armées? Sébastien Lecornu. Place Vendôme? Eric Dupond-Moretti. Au Quai d'Orsay? Stéphane Séjourné. Des hommes, partout.

Situation plus vue depuis 2016 et le gouvernement Cazeneuve, le dernier du quinquennat Hollande. Depuis, le président de la République, Emmanuel Macron, avait pris soin de réserver au moins un portefeuille régalien à la gent féminine: Florence Parly à la Défense et Nicole Belloubet à la Justice durant son premier mandat, puis Catherine Colonna aux Affaires étrangères et surtout Elisabeth Borne à Matignon après sa réélection. Au contraire, l'équipe Attal est « un gouvernement très masculin [où] les femmes régressent », regrette la sénatrice socialiste Laurence Rossignol. A l'image d'une Aurore Bergé « rétrogradée » des Solidarités à l'Egalité femmes-hommes.

15h21

Les projets d’Hidalgo dans le viseur de Dati

Outre qu’elle change totalement la donne du jeu politique parisien en vue des municipales de 2026, la nomination surprise de Rachida Dati au ministère de la Culture pourrait contraindre encore plus certains projets de la maire PS Anne Hidalgo. « On espère qu’elle ne se servira pas de ce poste pour faire de la politique politicienne », glisse à l’AFP l’entourage du premier adjoint Emmanuel Grégoire.

Mais pour Aurélien Véron, élu du groupe LR et apparentés mené par Rachida Dati au conseil municipal, cette dernière va bien « mettre des bâtons dans les roues de la Mairie de Paris, qui a pris la culture à la légère » depuis 2020 et la réélection de Anne Hidalgo face à Rachida Dati. « Tous les dossiers incontournables à Paris, elle va se pencher dessus », insiste Aurélien Véron, pour qui l’opposante à Anne Hidalgo entend ainsi « conforter » sa position d’opposante numéro 1 en vue des municipales de 2026.

14h51

« Un parti de traîtres », « des canards sans tête », une « absence d’idéologie »…

Avant de rejoindre le gouvernement de Gabriel Attal jeudi en tant que ministre de la Culture, Rachida Dati n’était pas tendre avec Emmanuel Macron, son gouvernement et le parti présidentiel En Marche. On vous en a fait une petit compil', à lire ici :

14h34

Le portrait de Rachida Dati

Née le 27 novembre 1965, la nouvelle ministre de la Culture issue d’une famille de 12 enfants et élevée dans une HLM de Chalon-sur-Saône, n’a jamais caché son ambition. Son portrait est à lire ci-dessous :

14h18

Amélie Oudéa-Castéra dans un couloir étroit à l’Education

Emmanuel Macron a fait de l'école son « domaine réservé », Gabriel Attal a dit « emmener » avec lui la « cause de l'école »: la nouvelle ministre de l'Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, toujours aussi chargée des Sports et des JO, pourrait n'avoir qu'une marge de manoeuvre réduite.

13h56

Qui est Prisca Thevenot, la nouvelle porte-parole du gouvernement ?

13h24

Pourquoi la nouvelle ministre de la Culture Rachida Dati est-elle mise en examen ?

13h08

Quelques propos rapportés du Conseil des ministres

Emmanuel Macron a demandé vendredi aux membres du gouvernement Attal d’être des « révolutionnaires », pas des « gestionnaires », et les a incités à la « discipline », selon des propos rapportés par des participants au Conseil des ministres.

« Je vous demande de la solidarité et de la vitesse, qui sont la condition de l’efficacité », a dit le président lors de la première réunion de l’équipe de son nouveau Premier ministre Gabriel Attal. « J’attends de vous des résultats, encore des résultats et toujours plus de résultats », « je ne veux pas d’états d’âme, je veux des états de service », a-t-il martelé.

13h02

« Mépris »... Les syndicats dénoncent la disparition du ministère de la Fonction publique

L'ex-ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini n'a pas été reconduit jeudi dans ses fonctions par le Premier ministre Gabriel Attal, même s'il peut encore être nommé secrétaire d'État ou ministre délégué.

Les syndicats de fonctionnaires ont regretté la disparition du ministère de plein exercice de la Fonction publique dans le nouveau gouvernement de Gabriel Attal. Dans un communiqué publié vendredi, la CGT fonction publique, premier syndicat de fonctionnaires, s'alarme de « la dilution et l'affaiblissement de la place des services publics au sein du pouvoir exécutif ».