Précarité énergétiqueL’UFC-Que Choisir demande un « gel » des tarifs de l’électricité

Prix de l’électricité : L’UFC-Que Choisir demande un « gel » des tarifs

Précarité énergétiqueL’association dénonce « la perspective d’une nouvelle hausse du prix de l’électricité de 10 % sans lien avec les coûts réels de production de l’électricité en France »
En France, un ménage sur cinq déclarait avoir souffert du froid dans son logement à l'hiver 2021 et les prix pourraient augmenter dès février.
En France, un ménage sur cinq déclarait avoir souffert du froid dans son logement à l'hiver 2021 et les prix pourraient augmenter dès février. - LSO Photos/Canva / Canva
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les Français ont de plus en plus de mal à payer leurs factures d’électricité et la précarité énergétique augmente. A quelques semaines d’une hausse annoncée, l’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme. L’association demande ce vendredi au gouvernement un « gel » du tarif réglementé de l’électricité (TRVE). 20 % des Français – soit 12 millions – ont déclaré avoir souffert du froid au cours de l’hiver 2021.

« L’UFC-Que Choisir dénonce aujourd’hui la perspective d’une nouvelle hausse du prix de l’électricité de 10 % le 1er février sans lien avec les coûts réels de production de l’électricité en France, et s’alarme des conséquences dramatiques qu’elle aurait sur les ménages », prévient-elle dans un communiqué.

Une taxe sur le gaz a presque doublé

L’association de défense des consommateurs demande au nouveau gouvernement « de montrer sa volonté d’œuvrer pour la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs en gelant la hausse (…) ou a minima en la limitant afin qu’elle n’excède pas 2,5 %, c’est-à-dire l’inflation attendue en 2024 ». L’exécutif organise depuis plusieurs mois la sortie progressive du bouclier tarifaire, déployé depuis fin 2021 pour modérer l’impact de la flambée des prix du gaz et de l’électricité provoquée notamment par la guerre en Ukraine.

Depuis le 1er janvier, le gouvernement a déjà presque doublé l’accise sur le gaz – une taxe payée par les fournisseurs de gaz naturel –, ce qui devrait faire grimper la facture pour les abonnés. Et il pourrait également majorer en février celle de l’électricité. Le tarif réglementé, dont bénéficie la majorité des foyers, est revu deux fois par an, le 1er février et le 1er août.

La sombre perspective d’une hausse des taxes

Le gouvernement a évoqué à plusieurs reprises ces derniers mois une hausse n’excédant pas 10 % en février. La Commission de régulation de l’énergie (CRE), gendarme du secteur, a proposé cette semaine, avant prise en compte de la fiscalité, un prix stable (+0,01 % hors taxe) pour les particuliers et en légère baisse (-3,67 % HT) pour les professionnels. Une proposition qui tient compte de la « baisse du coût d’approvisionnement », du fait de la « détente des prix sur le marché de gros de l’électricité en 2023 ».

La modération des prix pourrait cependant être mise à mal en cas de hausse des taxes par le gouvernement. La CRE dit avoir travaillé, à la demande de l’exécutif, sur deux hypothèses : dans le cas où le gouvernement déciderait de maintenir le tarif de l’accise sur l’électricité « à son niveau actuel de 1 euro/MWh », la variation des TRVE serait « de -0,01 % TTC pour les clients résidentiels et -3,59 % TTC pour les clients non résidentiels ». En revanche, dans le cas où le tarif de l’accise serait « majoré au niveau du plafond fixé par la loi de finances pour 2024 de 22,54 euros/MWh », la variation des TRVE serait « de +10 % TTC pour les clients résidentiels et +6,20 % TTC pour les clients non résidentiels », selon la CRE.

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