HAUSSE DES PRIX« On va ramener l’inflation alimentaire à 2 ou 3 % par an », assure Leclerc

« On va ramener l’inflation à 2 ou 3 % par an », assure Edouard Leclerc lors des négos avec les industriels

HAUSSE DES PRIXLes négociations entre distributeurs et industriels de l’agroalimentaire qui s’achèvent ce lundi soir « se sont bien passées », a assuré le médiatique Edouard Leclerc
Les prix alimentaires continuent de grimper, comme ici dans un supermarché de Toulon.
Les prix alimentaires continuent de grimper, comme ici dans un supermarché de Toulon. - FRED SCHEIBER/SIPA / Sipa
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les négociations commerciales avec les fournisseurs agro-industriels de la grande distribution réalisant moins de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires, qui s’achèvent lundi soir, « se sont bien passées », a assuré le médiatique représentant du leader du secteur, E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc.

Des négociations hâtées par le gouvernement

« Les négociations se sont bien passées, les industriels français ont été plutôt corrects », a déclaré Michel-Edouard Leclerc sur TF1. « Je viens chez vous avec une vision plutôt positive de ces négociations ». Le gouvernement a fait voter en novembre une loi pour avancer de quelques semaines la fin de la période de négociations entre les distributeurs et leurs fournisseurs, espérant une répercussion plus rapide en rayon des baisses de certains prix de gros, huiles ou blé par exemple.

Les négociations commerciales ont lieu chaque année pour déterminer les conditions de vente (prix d’achat, place en rayon, calendrier promotionnel…) d’une large part des produits vendus en grandes surfaces, et s’achèvent habituellement au 1er mars. Mais exceptionnellement, les entreprises doivent s’entendre plus rapidement sur les conditions de vente pour 2024, d’ici lundi soir pour les fournisseurs réalisant moins de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires et au plus tard le 31 janvier pour les plus gros fournisseurs.

« Il y aura des poches de baisse de prix et on va ramener l’inflation alimentaire à 2 ou 3 % par an », a encore estimé Michel-Edouard Leclerc, après des hausses de prix moyennes de plus de 20 % en deux ans. Les négociations sont traditionnellement plus tendues avec les plus gros acteurs, souvent des multinationales, et Carrefour en a donné un exemple la semaine précédente en épinglant son fournisseur PepsiCo, fabricant du célèbre soda mais aussi des chips Lay’s ou du thé sucré Lipton, qu’il accuse de demander des « hausses de prix inacceptables ».

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Michel-Edouard Leclerc a en outre répondu au discounter Lidl, qui dans une publicité ce week-end l’a accusé de « comparer l’incomparable » pour se présenter comme l’enseigne la mieux disante sur le prix : « Il faut le laisser se faire plaisir comme il peut », a-t-il réagi, estimant que « Lidl a du mal à accepter qu’on l’ait détrôné sur le podium des Français » en matière de positionnement sur les prix. Le président de Lidl France Michel Biero avait comparé « des produits de marques de distributeurs avec des premiers prix, alors que ce ne sont pas des produits comparables » du point de vue de la qualité, selon lui.