FAKE OFFMais à quoi est vraiment due la hausse des prix de l’électricité ?

Electricité : Marché européen de l’énergie ou taxe, à quoi est vraiment due la hausse des prix ?

FAKE OFFUn député LFI a dénoncé la hausse prévue des tarifs en février, en pointant du doigt le marché européen de l’énergie. C’est pourtant la hausse d’une taxe voulue par le gouvernement qui en est la cause
En février, les consommateurs constateront une hausse de leur facture d'électricité.
En février, les consommateurs constateront une hausse de leur facture d'électricité. - XAVIER VILA/SIPA / Sipa
Mathilde Cousin

M.Co.

L'essentiel

  • Alors que le gouvernement doit annoncer le montant de la hausse des prix de l’électricité, un député LFI a dénoncé le responsable de cette hausse, le marché européen de l’énergie, selon lui.
  • Si de nombreux membres de l’opposition avaient déjà pointé du doigt ce mécanisme au plus fort de la hausse des prix de l’électricité sur les marchés de gros en 2022, le responsable de cette hausse annoncée pour février est cette fois-ci à chercher du côté d’une taxe.
  • Le gouvernement a effet prévu de relever une taxe qui avait été mise au niveau le plus bas dans le cadre du « bouclier tarifaire ».

Bruno Le Maire promet que la hausse n’excédera pas 10 %. En février, la facture d’électricité devrait s’alourdir pour les ménages, alors que les prix sur les marchés de gros baissent. A quoi ce paradoxe est-il dû ? Pour le député LFI Hadrien Clouet, le coupable est à chercher du côté du marché européen de l’énergie, a-t-il expliqué dimanche sur le réseau social X.

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Cette hausse, dont le pourcentage exact n’a pas encore été annoncé par le gouvernement, est due non pas à ce mécanisme européen dénoncé par l’élu, mais à une hausse d’une taxe. Dans le projet de loi de finances pour 2024, le gouvernement a en effet prévu la possibilité de relever le montant de la fraction perçue sur l’électricité (FPE), le nouveau nom de la TIFCE (Taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité). En 2022, le gouvernement avait abaissé cette taxe à un euro le mégawattheure, une mesure qui faisait partie du bouclier tarifaire voulu pour protéger les ménages de la hausse des tarifs de l’électricité qui avait alors cours sur les marchés de gros. Cette taxe s’élevait auparavant à près de 26 euros le mégawattheure.

La fin du « quoi qu’il en coûte » ayant sonné pour le gouvernement, celui-ci a donc introduit dans la loi de finances 2024 la possibilité d’augmenter la taxe. Pas question pour autant de revenir au niveau pré-bouclier fiscal, avait défendu en novembre le ministre délégué au Budget, Thomas Cazenave, qui s’inquiétait d’une hausse trop forte pour les ménages si c’était le cas.

La hausse sera donc d’au maximum 10 %, a promis à plusieurs reprises le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, une annonce qu’il a renouvelée ce lundi. La hausse exacte n’a toutefois pas encore été annoncée : la Commission de régulation de l’Energie devait auditionner ce lundi « les parties prenantes » dans le calcul du prix de l’électricité, avait rappelé vendredi sa présidente, Emmanuelle Wargon, à Capital. « Nous enverrons ensuite une proposition tarifaire au nouveau gouvernement, qui prendra la décision d’augmenter ou non les taxes, et, donc, le tarif. »

Au plus fort de la hausse des prix de gros de l’électricité, de nombreuses personnalités de l’opposition avaient réclamé, comme le député Hadrien Clouet, la sortie ou l’aménagement du marché européen de l’énergie. Une voie qui ne serait pas la solution miracle aux factures élevées, avaient alors expliqué des spécialistes à 20 Minutes.

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