EDUCATIONFace à la polémique, Oudéa-Castéra à l’école publique Littré ce mardi

Polémique Oudéa-Castéra : La ministre à l’école publique Littré ce mardi, où son fils avait été scolarisé

EDUCATIONLa nouvelle ministre de l’Education est au cœur d’une polémique portant sur ses explications pour justifier la scolarisation de ses enfants dans une école privée
Polémique Oudéa-Castéra : La ministre de l'Éducation dans l'embarras
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est un déplacement symbolique pour tenter d’éteindre la première crise du gouvernement Attal. La ministre de l’Education Amélie Oudéa-Castéra va se rendre ce mardi à l’école publique Littré, d’où elle avait retiré son fils aîné pour le mettre dans le privé.

La visite dans cet établissement du 6e arrondissement de Paris aura lieu « en fin de matinée », « pour aller à la rencontre des professeurs et l’équipe dirigeante de l’établissement, et échanger avec eux », a-t-on précisé dans l’entourage de la ministre, confirmant des informations de BFMTV.

Les syndicats mécontents

Depuis vendredi, soit à peine installée dans ses nouvelles fonctions, Amélie Oudéa-Castéra est obligée de se justifier sur l’inscription de ses trois fils à l’école Stanislas, prestigieux établissement privé des beaux quartiers de la capitale. Un choix motivé par « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public, avait-elle expliqué vendredi. Des propos vécus comme une provocation par les syndicats, au point qu’Amélie Oudéa-Castéra a aussitôt dit « regretter » d’avoir « pu blesser certains enseignants ».

Mais la deuxième salve n’a pas tardé : dimanche soir, le journal Libération a mis à mal la défense de la ministre. Selon une enseignante aujourd’hui à la retraite, les parents voulaient que leur fils saute une classe, un souhait auquel l’école élémentaire publique Littré s’était opposée.

Roussel demande sa démission

Des révélations dont se sont saisies les oppositions. « C’est un mensonge qui la disqualifie pour continuer à occuper cette fonction », a ainsi affirmé Manuel Bompard (LFI) sur France Info, tandis que le communiste Fabien Roussel a estimé sur X qu'« il est temps de démissionner ».

En outre, dans une lettre à la ministre publiée par Libération lundi soir, des parents d’élèves ou anciens élèves de l’école Littré défendent cet établissement et critiquent des propos « généraux », « réducteurs » et « stigmatisants ». Ils font part de leur « plus profond attachement à l’école de la République et notamment à notre école Littré, si injustement mise en cause pour les besoins de votre situation personnelle et individuelle ».

Des grèves le 25 janvier et le 1er février

C’est dans ce contexte très tendu que la ministre a débuté ses rencontres avec chacun des syndicats, pour évoquer les priorités de son ministère.

« Tous les enseignants se sont sentis blessés, humiliés », a déclaré Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées), après son rendez-vous lundi. Faute d'« excuses publiques », de « réponse claire » ou d'« engagement », la FSU a « coupé court à la réunion ». Elisabeth Allain-Moreno, du SE-Unsa, a, elle, indiqué que la ministre s’était « excusée » : « elle regrettait, elle était consciente que ça avait vraiment blessé au sein de la profession » et « elle a reconnu une erreur ». Les syndicats ont par ailleurs appelé à des grèves le 25 janvier et le 1er février.

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