Le constructeur chinois BYD se met à flot pour conquérir l’Europe
Auto•Le BYD Explorer N°1 a largué les amarres, et sa cargaison de voitures électriques débarquera en Europe d’ici quelques semaines
Stéphane Lémeret
Pour conquérir les marchés mondiaux avec ses voitures, un constructeur doit avoir une grande capacité d’exportation. Or, cette capacité est mise à mal depuis la pandémie. En effet, de nombreuses entreprises de fret ont profité de cette période pour mettre à la retraite un grand nombre de navires, qui n’ont pas été remplacés depuis. En clair, le commerce mondial fait face à une pénurie de cargos, et l’industrie automobile chinoise, pour qui l’exportation est de plus en plus cruciale, n’est pas épargnée. Mais BYD, qui a exporté plus de 240.000 voitures sur les 3 millions qu’il a produites, a pris les devants.
Flotte propre
Le géant chinois a en effet décidé de passer commande de ses propres navires transporteurs de voitures, et le tout premier, baptisé Explorer N° 1, vient de quitter le port de Shenzen, dans le sud de la Chine. Il a une capacité de 7.000 voitures et fait actuellement route pour l’Europe. Il fera escale à Flessingue, aux Pays-Bas, puis à Bremerhaven, en Allemagne. Ce n’est là que le premier vaisseau de BYD, qui devrait en recevoir 7 autres dans les 2 ans à venir. Les concurrents de BYD, Cherry et SAIC, auraient également passé commande de cargos similaires. Va y avoir du monde sur les mers…
