Le passeport-batterie, la vraie bonne idée de l’Europe
Auto•Sujet des plus sensibles quand il s’agit de voiture électrique, l’origine de la batterie et des matériaux qui la composent est souvent opaque. Voici donc une nouvelle règle européenne qui devra établir la traçabilité
Stéphane Lémeret
En matière de règles et de normes appliquées à l’automobile, l’Europe n’est pas toujours très inspirée ou très clairvoyante. Et c’est bien sûr un euphémisme. Alors quand la vénérable institution pond un texte qui nous surprend tant il est judicieux, il faut le dire aussi. En l’occurrence, à partir de 2027, les voitures électriques devront être munies d’un « passeport numérique ». N’importe qui pourra y accéder en introduisant le numéro de châssis ou en scannant un QR code. Et quelles infos donnera ce passeport ?
Empreinte carbone
Tout d’abord, il fournit des détails sur la batterie : où a-t-elle été fabriquée, d’où proviennent les matières utilisées pour sa fabrication, et combien tout cela a-t-il émis de CO2 jusque-là. Les consommateurs trouveront aussi des informations quant à la capacité réelle des batteries, car il faut savoir que certains constructeurs annoncent la capacité brute, mais on ne peut véritablement utiliser que la capacité nette - et le pourcentage entre l’un et l’autre peut varier.
Le passeport indiquera également la dégradation théorique de cette batterie après X années et X kilomètres. Enfin, les sociétés de recyclage auront accès à la composition exacte de la batterie, ce qui leur permettra de les recycler plus efficacement. Voilà donc en effet une décision qui devrait faire du bien à la transparence d’un marché encore relativement mystérieux.
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