EpilogueIan Bailey, soupçonné du meurtre de Sophie Toscan du Plantier est mort

Mort de Ian Bailey, l’homme soupçonné du meurtre de Sophie Toscan du Plantier

EpilogueLe journaliste accusé du meurtre mais jamais emprisonné en France est mort ce dimanche.
Ian Bailey, condamné en France pour le meurtre de Sophie Toscan du Plantier, sur une photo prise en 2015.
Ian Bailey, condamné en France pour le meurtre de Sophie Toscan du Plantier, sur une photo prise en 2015. - RollingNews/SIPA / Sipa
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Ce fait divers réunissait tous les éléments pour tenir les Français en haleine pendant des décennies. D’abord en raison de l’identité de la victime puisqu’elle était l’épouse d’un célèbre producteur de cinéma. Mais aussi par le décor, car le drame s’est déroulé dans un lieu isolé au beau milieu de la lande irlandaise. Enfin, le profil du suspect qui s’est toujours muré dans le silence.

Ian Bailey, le journaliste britannique condamné en France à vingt-cinq ans de prison pour le meurtre de Sophie Toscan du Plantier en 1996, est mort, a annoncé dimanche son avocat, cité par des médias irlandais.

Condamné le 31 mai 2019 en son absence par la cour d’assises de Paris pour le meurtre de la Française de 39 ans, Ian Bailey, qui avait toujours clamé son innocence, vivait en Irlande, pays qui avait refusé de l’extrader.

Ian Bailey, 66 ans, est mort subitement dimanche après-midi à Bantry (sud de l’Irlande), a rapporté la chaîne de télévision RTE, ajoutant que son décès avait été confirmé par son avocat Frank Buttimer. Selon l’Irish Times, Ian Bailey avait souffert de deux attaques cardiaques l’année dernière.

Condamné en France, il n’a jamais été extradé par l’Irlande

Un documentaire sorti en 2021 sur la plateforme de streaming Netflix avait de nouveau fait parler de cette affaire qui avait fait grand bruit en France à la fin des années 1990. Le corps de Sophie Toscan du Plantier, épouse du producteur de cinéma français Daniel Toscan du Plantier (décédé en 2003), avait été découvert au matin du 23 décembre 1996 par une voisine, en contrebas de sa maison isolée de Schull, sur la côte sud-ouest de l’Irlande.

Très vite suspecté par la police irlandaise, Ian Bailey avait été placé deux fois en garde à vue en 1997 et 1998, mais jamais poursuivi en Irlande, faute de preuves suffisantes, dans une enquête émaillée de nombreuses difficultés.

Surprise chez elle, Sophie Toscan du Plantier avait fui dans la lande et s’était débattue face à son agresseur. Son crâne avait été fracassé par une pierre plate et un parpaing.

A l’issue du procès à Paris, la justice française avait estimé qu’il existait « des éléments de preuves suffisants » pour condamner Ian Bailey malgré l’absence de preuve scientifique le reliant au crime. Mais l’Irlande a toujours refusé d’autoriser son extradition en France, malgré plusieurs demandes des autorités françaises.